En Côte d’Ivoire, la première session ordinaire du Parlement élu il y a cinq mois s’est déroulée mercredi matin 25 avril. Cette séance solennelle s’est déroulée à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Le chef de l’Etat Alassane Ouattara y a assisté, une première. Président de cette Assemblée, Guillaume Soro, a laissé entendre qu’une nouvelle page s’ouvrait dans le pays.
L’ouverture de la session ordinaire de ce mercredi 25 avril est une sorte de renaissance, selon le président de nouveau Parlement ivoirien, Guillaume Soro. « Cette cérémonie met fin à l’hibernation de notre institution, après une si longue crise postélectorale », s’est-il félicité. Le président Alassane Ouattara était également présent à Yamoussoukro. Il s’agissait d’une première, la tradition étant, jusqu’alors, que le chef de l’Etat se fasse représenter.
Ouattara prône le pardon
Guillaume Soro a rappelé les difficultés rencontrées par Alassane Ouattara durant sa vie politique et personnelle avant d’arriver à la tête du pays. Il a dû notamment se battre pour prouver qu’il était ivoirien. Et le Premier ministre de souligner que le président avait pardonné. Désormais deuxième personnalité de l’Etat, l’ancien chef rebelle en a profité pour demander publiquement pardon aux Ivoiriens, ce qu’il n’avait pas encore fait.
« Le mérite de la représentation nationale sera de saisir au bon moment le message de pardon du président de la République, a-t-il déclaré solennellement. En votre nom, élus du peuple, je demande pardon, a-t-il poursuivi. Dès cet instant, allez dans les campements, dans les villages, dans les villes. Et professez le pardon ».
A 40 ans, l’ex-Premier ministre ivoirien préside un Parlement jeune. Environ 200 des 255 députés sont âgés de moins de 50 ans. Malgré la majorité écrasante du RHDP, l’alliance qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir, Guillaume Soro a réaffirmé que le nouveau Parlement ne serait pas une simple chambre d’enregistrement.
RFI
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