Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et les éléments de la gendarmerie ont interpellé quatre suspects après l’attaque du village de Sakré qui a fait 8 morts dans la nuit du 24 au 25 avril dernier. Ce sont Tagnon Gnaye Alfred, Sakré Téré Jacques, Sesso Ovin Innocent, Gnoa Guessan Lucien. Le premier cité a été découvert sur les lieux du combat, blessé au pied alors qu’il n’avait pas donné signe de vie depuis la crise post-électorale. Il a affirmé que les assaillants étaient très nombreux (plus d’une centaine), venus du village de Para dans le département de Tabou, plus au sud.
S’agissant des trois autres suspects, des témoins affirment qu’ils ne sont jamais sortis du village depuis la fin de la crise post-électorale. D’ailleurs lorsque nous les avons vus à la compagnie de gendarmerie de Guiglo ce 26 avril, ils continuaient de clamer leur innocence. Tous les quatre suspects ont été transférés par les Frci à Man pour nécessité d’enquête. Les populations continuent d’affluer vers Tai par peur d’une autre attaque, en dépit du dispositif sécuritaire renforcé.
Saint-Tra Bi
Correspondant Régional
Fraternité Matin
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COTE D’IVOIRE / L’ONUCI DEPLORE L’ATTAQUE PERPETREE PAR DES INDIVIDUS ARMES A SAKRE
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 26 avril 2012/African Press Organization (APO)/ — Compte-rendu du point…
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 26 avril 2012/African Press Organization (APO)/ — Compte-rendu du point de presse hebdomadaire de l’ONUCI
« L’ONUCI déplore vivement l’attaque perpétrée ce mercredi, 25 avril 2012, par des éléments armés contre le village de Sakré, à la frontière avec le Libéria, ayant causé au moins sept morts », a indiqué jeudi le porte-parole adjoint de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Kenneth Blackman.
Cet assaut a entrainé le déplacement vers la ville de Tai de plus de 3.000 personnes, qui ont fui Sakré et d’autres villages de la région, a dit M. Blackman, avant d’indiquer les actions prises par l’ONUCI pour venir en aide aux populations dès que la mission onusienne a été informée de cette attaque.
« Une patrouille composée d’éléments marocains basés dans la ville de Tai, à 30 kilomètres de Sakré s’est rendue sur place », a t-il indiqué, ajoutant que l’ONUCI avait aussi renforcé sa présence militaire sur l’axe Tai-Sakré. « Nous sommes en contact avec les agences humanitaires pour voir comment collaborer pour aider au mieux les personnes qui ont fui les villages pour rejoindre Tai », a fait savoir M. Blackman.
« Cet incident ainsi que d’autres illustrent le niveau d’impunité qui existe dans le pays », a dit le porte-parole adjoint, qui a souligné la profonde préoccupation du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Bert Koenders, face à ce problème. « Le Chef de l’ONUCI lance encore une fois un appel aux autorités ivoiriennes pour faire face à ce phénomène dans le contexte des droits de l’Homme et de l’impartialité », a dit le porte-parole.
A cet égard, a poursuivi M Blackman, le Représentant spécial réaffirme sa volonté d’appuyer les autorités ivoiriennes dans le but de contribuer à l’amélioration de la sécurité des populations dans l’ensemble du pays.
Auparavant, le porte-parole avait annoncé que l’ONUCI saluait la visite d’Etat effectué du 21 au 24 avril par le Président Alassane Ouattara dans l’Ouest du pays. Cette visite, selon M Blackman, constitue un pas important vers la réconciliation et la reconstruction de la Côte d’Ivoire.
Il a également salué les avancées récentes enregistrées en Côte d’Ivoire dans la construction de l’architecture institutionnelle du pays. M Blackman faisait ainsi référence à l’ouverture de la 1ere session de la nouvelle Assemblée nationale, à laquelle a participé M Koenders à la tête d’une forte délégation pour témoigner de l’importance que la Mission accorde à cette institution après la certification partielle du scrutin législatif par le Chef de l’ONUCI au mois de février.
Il a rappelé la disponibilité de l’ONUCI à poursuivre son appui à la réconciliation nationale indispensable au redressement économique. S’agissant de l’appui au parlement ivoirien, M Blackman a souligné notamment la formation des députés et cadres de l’Assemblée nationale dans des domaines tels que la gouvernance démocratique, les droits de l’Homme et l’élaboration des lois.
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