San Pedro: Frci et Dozos entre racket, pagaille et impunité

Les dozos et les forces rebelles baptisés forces républicaines de Côte-d’Ivoire (Frci) et légalisés par décret le 17 mars 2011 multiplient les indélica-tesses et exactions dans la région du Bas-Sassandra. En toute impunité, Ils sévissent comme des «hors la loi».

Cette région, terre de cacao et de café est objet de convoitise des dozos et Frci qui visiblement regorgent de nombreux éléments laissés-pour-compte. La preuve, le décret présidentiel limitant les barrages routiers en Côte-d’Ivoire à 33 n’est qu’un leurre dans le Bas-Sassandra. Où les Frci et dozos règnent sans partage, gênant énormément la gendarmerie et la police dans l’exercice de leur fonction. Sur l’autoroute ‘la côtière’, le racket des dozo et frci bat toujours son plein. «On paie entre 200 et 500FCFA à chaque barrage », dénonce un conducteur d’un car de transport en commun. «Mon frère, tu sais qu’on n’est pas payé. Faut donner 200f tu vas gagner temps », lâche dans un français approximatif un dozo pour racketter un transporteur. Il est posté à l’entrée du village de Koko, à 11 km de Fresco en provenance d’Abidjan. Un ruban rouge attaché à 150m de son corridor annonce la présence de ces chasseurs aux usagers.

La confrérie traditionnelle jadis respectée dans le Nord du pays s’est transformée en une brigade routière au Sud du pays et se substitue aux forces régulières. Qui, ont Pourtant lancé depuis quelques mois «l’opération renard» pour traquer les coupeurs de route sur cette voie. Mais cette organisation se heurte à l’indiscipline notoire des dozos et Frci qui ont institué des barrages partout rien que pour racketter. C’est le cas sur les voies de Sassandra et Grand-Béréby. Qui ont été encore prises d’assaut par des Frci parmi lesquels on dénombre des Burkinabés. Et pourtant ces barrages avaient été levés officiellement par le mi-nistre délégué à la Défense. Prétextant de la sécurisation de la côtière, ces bandes armées, extorquent au quotidien des fonds aux transporteurs et aux opérateurs de la filière du cacao. Les Frci et dozos exigent de chaque opérateur la somme de 100 à 200 milles FCFA par mois rapportent  plusieurs témoins. D’autres sources crédibles dénoncent que les bases de dozos se trouvant dans la forêt de Koko à Fresco, à Dagbêgo 2 à Sassandra et dans le quar-tier Bardot à San Pédro opèrent sans gêne. Vêtus de tenues traditionnelles, fusils mousquets en bandoulière, ils paradent à moto ou à vélo dans les villes et villages de la région.
A Olodio à 50km de Tabou, la situation est de plus en plus intenable. Dans cette partie qui frontière avec le Libéria, les autochtones sont persécutés parce que considérés comme des mercenaires pro-Gbagbo.

Les exactions et crimes sont permanents dans le département, selon des témoins. Excédés par ce comportement, les populations du village de Niapidou, à 40 km à l’est de Sassandra, se sont révoltées pour les chasser en février dernier.

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A. Dadge Debolley adadge@live.fr

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