Il est très remonté en ce moment, Henri Kassi Amouzou. Après sa sortie récente dénonçant une certaine partialité dans le procès café cacao, l’homme que le monde
ivoirien a connu jusqu’au 18 juin 2008 (date de son arrestation et de son incarcération) comme le président de l’Association nationale des producteurs de café – cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci) s’est ouvert à nous, hier mardi 17 avril 2012 à Abidjan. Sonnant la révolte, ce célèbre prévenu dans l’affaire café-cacao nous a confié qu’il a décidé de ne plus se présenter au tribunal d’Abidjan pour suivre le procès café – cacao débuté il y a quelque temps et qui est à l’étape des auditions des témoins à charge. « J’ai décidé. Je ne me présenterai plus au tribunal. Je maintiens cette décision jusqu’à ce que les ministres concernés par les détournements et autres malversations ainsi que les exportateurs qui doivent être inculpés le soient », nous a confié Henri Kassi Amouzou. Très amer, il a laissé entendre qu’il ne veut plus de simulacre et qu’il était prêt à faire connaître la vérité sur cette affaire qui a envoyé de nombreuses personnes en prison. « Il n’y aura plus de Kieffer en Côte d’Ivoire », a-t-il insisté. Soulignant avoir décidé que la vérité se sache même s’il a appris que « des personnes ont été commises pour (l’)éliminer ». Pour rappel, l’affaire café – cacao a débuté depuis octobre 2007 lorsque l’ancien chef de l’Etat a demandé une enquête sur les mouvements d’argent de ladite filière. La suite, ce sont les arrestations d’une trentaine de managers de structures de gestion en 2008 et leur remise en liberté depuis janvier 2011 et l’étape des auditions les témoins à charge en attendant celles des prévenus.
Hermance K-N
Soir Info
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