Abidjan, 06 avr (AIP) – Les nouveaux prix fixés pour les produits de grande consommation en vue de lutter contre la cherté de la vie seront applicables dès lundi, a annoncé le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, lors d’un entretien télévisé, jeudi.
Les nouveaux prix ont été obtenus grâce à un protocole d’accord signé, mardi, entre le gouvernement ivoirien et les organisations de consommateurs et des commerçants.
A ce propos, le prix du riz de grande consommation devrait osciller entre 14.800 et 15.800 FCFA au lieu de 17.000 F auparavant, a précisé le ministre qui a rappelé que la Côte d’Ivoire reste un importateur avec une consommation d’un million de tonnes par an. M. Banzio a ajouté que des prospections sont en cours, afin d’identifier les bas-fonds rizicoles dans le cadre du programme national riz.
En ce qui concerne le sucre pour lequel la Côte d’Ivoire doit combler un gap de 35.000 tonnes par an, le ministre a indiqué que des négociations sont en cours avec les sucriers ivoiriens pour obtenir une baisse de 100 F sur le kilogramme de sucre.
En revanche, le ministre a averti qu’une lutte vigoureuse sera menée contre la fraude dans ce secteur, notamment l’importation frauduleuse de sucre qui met à mal la production nationale. Il a rappelé cependant que « le soucis de la Côte d’Ivoire est d’être un pays industrialisé et non un pays de consommation ».
Un arrêté interministériel en cours de signature devrait réglementer la filière bétail-viande, en mettant fin aux activités des intermédiaires à l’origine de nombreux frais supplémentaires qui greffent les prix du kilogramme de viande, a révélé le ministre Dagobert Banzio.
Il a précisé que ces mesures aboutiront à une collaboration entre importateurs et exportateurs de bétail. Il a aussi rassuré les populations de l’approvisionnement continu des marchés en viande malgré la crise au Mali.
« Des solutions alternations ont été identifiées », a poursuivi le ministère qui a affirmé que le marché pourra être approvisionné par la production locale et des importations du Burkina Faso et du Niger.
Au niveau du vivrier, M. Banzio a dit qu’un système d’approvisionnement et de logistique fait l’objet d’une étude et devrait faciliter le convoyage des produits. D’autres mesures telles que l’entretien du réseau routier et l’encadrement des opérateurs de la filière sont également en étude, a-t-il noté.
Le gouvernement ivoirien s’est fixé trois mois pour mettre fin à la cherté de la vie. En 2010, le taux d’inflation était de 4,6%, taux un supérieur à la norme sous-régionale qui est de 3%, signale-t-on.
(AIP)
kkf/cmas
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