Le Quotidien
Le chef de l’Etat devenu depuis quelques semaines ministre de la défense a pris la pleine mesure de l’incapacité notoire des Frci à vraiment assurer sa sécurité et celle des présidents d’institutions et des institutions de la République. C’est pourquoi Alassane Ouattara a décidé de rappeler près de 500 éléments des ex-Fds à la garde républicaine.
Depuis quelques jours plusieurs militaires qui avaient été envoyés au nord, à l’ouest et au centre de la Côte d’Ivoire ont été rappelés à Abidjan. Si certains jusqu’à présent ne connaissent le motif réel de leur rappel dans la capitale, d’autres au contraire non seulement sont informés mais en plus sont déjà à leur nouveau poste. Ils viennent (re)intégrer la garde républicaine. Les soldats des Fafn et leurs supplétifs devenus Frci n’étaient pas suffisamment outillés pour assurer une telle mission. Le tris fait par le Lieutenant colonel Kouaoho Amichia et son adjoint Wattao , à Treichville a réduit l’effectif comme peau de chagrin si bien que la garde républicaine était en sous effectif. Il était donc difficile d’assurer la relève. Tous les postes n’étaient pas pourvus en éléments. Finalement, le pouvoir a trouvé sage de rappeler les ex Fds. D’abord, c’est le lieutenant colonel Vagondo Diomandé, commandant du groupe de sécurité de la Présidence de la République qui a organisé en juin 2011 un concours de recrutement de soldats pour intégrer le GSPR. Espérant avoir des nordistes et soldats Frci ce sont plutôt les anciens gendarmes, policiers, militaires qui étaient les plus aptes parmi les 200 candidats retenus. Bon cœur contre mauvaise, les autorités du palais présidentiel sont obligées d’intégrer ces derniers pour assurer la sécurité présidentielle. D’autant, qu’ils ont les plus endurants au niveau des épreuves physiques mais aussi ont été largement à la hauteur au niveau des épreuves écrites.
Ensuite, le commandant de la garde républicaine, ancien chef de bataillon à la garde républicaine a perdu plusieurs de ses éléments. Non seulement plus de 200 sous officiers et officiers étaient partis à la retraire en 2011. Plusieurs soldats sont tombés au front dans la crise post électorale et la moitié de la centaine d’éléments Fanci et de la gendarmerie arrêtés et détenus proviennent de la garde républicaine.
A la vérité, le président Ouattara est « coincé », car l’adjoint de Vagondo, Cherif Ousmane et l’adjoint de Edouard Kouaho Amichia, Wattao n’ont ni l’expérience encore moins la formation pour les postes qu’ils occupent. Découvrant qu’il n’y a de valeur que d’homme. Or, les éléments Frci seuls n’arrivent même pas à assurer la sécurité du numéro ivoirien , à plus forte raison les institutions et leurs présidents. Un élément du Gspr nous a confié hier que si l’ancien ministre de la défense n’a pas de garde rapprochée cela est du à un problème d’effectif.
Koné Mamadou
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