On en sait un peu plus sur l’affaire. Des informations sur le mobile de l’arrestation, le jeudi 29 mars 2012, à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Port-Bouët par la Direction de la surveillance du territoire (Dst), de Me Ange Rodrigue Babo Dadjé commencent à circuler. De sources informées, il ressort que les policiers ont commencé à «cuisiner» l’avocat de l’ex-Première Dame de Côte d’Ivoire. Et leurs questions tourneraient autour de l’affaire Kieffer dans laquelle il défend Simone Ehivet Gbagbo. Bien plus, les enquêteurs de la Dst chercheraient à tirer les vers du nez de Me Rodrigue Dadjé relativement à une «atteinte à la sûreté de l’État». De ce qui précède, on retient que le Conseil de l’épouse de Laurent Gbagbo a été arrêté essentiellement pour ces deux affaires. Ses collègues de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire ne restent pas inactifs. Bien au contraire ! Ils se sont mobilisés pour sa cause. A preuve, ils lui ont déjà rendu visite. Et le mardi 3 avril 2012, le barreau de Côte d’Ivoire s’est réuni pour débattre de sa situation. Pour l’heure, on ne sait pas quel sera le sort de Me Dadjé. On se souvient, cependant, qu’il avait trouvé curieuse, début octobre 2010, au cours d’une conférence de presse, à Cocody, la présence du juge Patrick Ramaël à Abidjan à la veille des élections présidentielles. « Je me pose des questions sur la présence en pleine période électorale du juge Ramaël en Côte d`Ivoire », s’était plaint Me Rodrigue Dadjé. « Je ne sais pas où est Tony Oulaï. Le juge Ramaël pose des actes médiatiques dont les journalistes français connaissent le fond. Je ne prêche pas dans le désert. Il y a une succession logique d’événements qui dénote la partialité des juges français dans l’enquête. Seulement, je demande la réciprocité dans les accords de coopération judiciaire. La justice ivoirienne n’est pas un département de la justice française », avait martelé l’avocat de Simone Ehivet Gbagbo.
Soir Info
Par SYLLA A.
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