Joël n’Guessan est le nouveau porte-parole principal du Rdr porte-parole
Monsieur le Ministre Porte Parole Principal du RDR ! Quels commentaires faites-vous du refus de la junte militaire malienne de recevoir la délégation des chefs d’Etat de la CEDEAO ?
Joël NGUESSAN : Avant de vous répondre, je voudrais faire remarquer que l’envoi de jeunes sur le tarmac de l’aéroport de Bamako pour empêcher l’atterrissage de l’avion qui transportait les chefs d’Etat de la CEDEAO ressemble étrangement à une situation que nous avons connue ici en Côte d’Ivoire au lendemain de la Conférence de Linas Marcoussis. Ce jour là les refondateurs avaient fait envahir le tarmac de l’aéroport Félix Houphouët BOIGNY pour empêcher l’atterrissage de l’avion du Premier Ministre Seydou DIARRA nouvellement nommé par le Président Laurent GBAGBO. C’est à se demander si la junte malienne n’a pas des conseillers LMPiste. Ceci dit, je trouve déplorable que la junte militaire manipule une partie de la jeunesse malienne pour se donner une légitimité après le coup d’Etat qui s’est produit à seulement 2 mois de l’élection présidentielle au Mali. En refusant de recevoir la délégation des Chefs d’Etat de la CEDEAO, ils se mettent à dos toute la communauté internationale.
Comment appréciez-vous l’ultimatum de 72 heures de la CEDEAO aux putschistes maliens ?
JN : Cet ultimatum a été lancé pour faire comprendre à la junte qu’elle ne peut s’autoriser à narguer l’ensemble de la communauté internationale. C’est un message fort qui est aussi adressé aux candidats putschistes de tous bords. Il est temps que les peuples africains comprennent que les coups d’Etat n’ont jamais fait évoluer un pays. C’est par le respect du jeu démocratique et des droits humains que les peuples arrivent à la prospérité. C’est dommage que la junte militaire agisse ainsi. C’est le peuple malien qu’elle va faire souffrir si elle ne respecte pas l’ultimatum de la CEDEAO. N’oublions pas que le Mali est un pays enclavé. Nous osons espérer que la junte militaire malienne saura saisir l’opportunité de dialogue que les Chefs d’Etat de la CEDEAO leur offrent. Ils ne doivent pas se comporter comme l’ancien Chef d’Etat ivoirien qui a tenté de s’opposer à la CEDEAO, à l’Union Africaine et à l’ONU.
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