Flanqués des médias et de la presse d’État, avec quelques journaux privés triés aux peignes fins, les politiciens ont habitué les Ivoiriens à se faire un nom là où ils sentent le danger venir. Ce genre de spectacle, pour faire croire au président la République qu’après être nommé le travail se fait sur le terrain, s’est toujours soldé par des échecs. Il faut du concret et non des discours.
La visite du nouveau Premier ministre ivoirien, Jeannot Ahoussou dans les marchés, sa rencontre avec les commerçants etc. n’est, donc pas un fait nouveau. Comme le dirait l’autre, c’est un disque rayé. A l’heure actuelle en Côte d’Ivoire, parlant de la cherté de la vie, il s’agit de prendre des décisions concrètes et soulageantes pour toutes les couches de la société. Qu’est-ce qui a été décidé par les experts qui ont travaillé avec les commerçants, et autres qui augmentent le prix des produits et denrées alimentaires ? Mieux, la sortie du PM doit amener à de nouveau prix, pris de commun accord avec tous les acteurs du secteur. Une nouvelle grille qui devrait être suivie en tout lieu et scrupuleusement respectée.
La télévision, la radio, la presse écrite à mieux à faire voir, écouter, et écrire que de proposer des déclaration qui en rajoute à la faim des personnes éprouvées par plus de dix ans de crise. Une sortie entachée par de grosses erreurs. Notamment, le prix de viande à l’abattoir qui coûte 2 500FCFA le kg chez le grossiste et moins chez le détaillant, au marché d’Adjamé. Sans ouvblier le reprofilage des pistes villageoises des 19 régions de la Côte d’Ivoire qui tarde.
« Celui qui a faim n’est pas un homme libre». Un adage du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët Boigny. Ou encore, « ventre affamé n’a point d’oreilles ». Avant que les oreilles se bouchent à cause de la cherté de la vie, le premier des ministres ivoiriens, Ahoussou Jeannot gagnerait à revoir sa copie.
L’heure est grave. Le président Alassane Ouattara a gagné la guerre des armes, mais la guerre de la faim menace, il faut y pallier au plus vite. C’est de cela qu’il s’agit. Il ne s’agit pas de faire le tour des marchés avec les ministres du gouvernement. C’est un travail qui doit être fait par des experts qui à leur tour feront des propositions concrètes au gouvernement. Quel a été le montant de l’argent injecté dans ces différentes rencontres qui n’avaient même pas valeur d’être ? Même s’il se murmure que l’actuel PM sera le dauphin politique du président Aimé Henri Konan Bédié à la prochaine présidentielle, l’heure n’est pas à un bain de foule. Que se passe t-il dans les marchés que le citoyen cloîtré entre ses quatre murs, dans des fauteuils moelleux ne sait pas ?
Cette nouvelle Côte d’Ivoire pour laquelle le président Alassane a été élu doit sortir des schémas politico-politiciens pour proposer du concret. Capable de soulager des Ivoiriens quand il y a péril en la demeure. Dans le cas échéant, comme le diraient les enfants de la rue, « c’est une affaire de championnat… » (suivez mon regard).
Tous les feux sont au rouge et la menace de la fronde sociale est réelle. Il faut arrêter la comédie et proposer du concret. C’est pour cette « SOLUTION » concrète que le président Alassane a été élu. Et non pour des promesses, déclarations qui n’apportent rien ou des sorties médiatisées sur les marchés. Si ce n’est pour envenimer la situation.
SERIBA KONE
seriba67@yahoo.fr
Les commentaires sont fermés.