Chérif Wattao Morou etc retournent à « l’école » Les difficultés rencontrées par les ex-rebelles

Mourou Ouattara

L’Inter

Les chefs de guerre issus de l’ex-rébellion qui ont intégré l’effectif de l’Armée nationale et qui ont vu leurs grades de commandant reconnus par l’Etat ivoirien, sont retournés à « l’école ». Les commandants Chérif Ousmane, commandant en second du Groupement de sécurité présidentiel le (GSPR), Issiaka Ouattara alias Wattao, commandant en second de la première compagnie de la Garde républicaine (GR), Morou Ouattara, Losseni Fofana, Gaoussou Ouattara alias Jah Gao, tous membres des Forces spéciales, Koné Zackaria, chef de la Police militaire, Fofié Kouakou Martin, commandant de la Compagnie territoriale de Korhogo, pour ne citer que ceux-là, sont en formation au 43è Bataillon d’Infanterie et de Marines (BIMA), le camp des troupes françaises stationnées à Abidjan. Selon une source bien introduite, ces soldats, qui ont acquis leurs grades sur le terrain au moment où ils faisaient partie de l’ex-rébellion, n’avaient pas la formation requise pour porter leurs nouveaux grades. Il fallait donc leur faire une mise à niveau. Et tout naturellement, dans le cadre de la coopération militaire entre la France et la Côte d’Ivoire, leur formation a été prise en compte par l’ex-puissance coloniale à travers ses forces présentes en Côte d’Ivoire et qui comptent des instructeurs. Il s’agit pour les nouvelles autorités de faire en sorte que ces soldats aient les connaissances et les qualités de leur grade de commandant. En effet, selon le site du ministère français de la Défense et des anciens combattants, le Commandant de l’Armée fait partie des officiers supérieurs avec le Lieutenant-colonel et le Colonel. Dès l’origine, poursuit le site, c’est la dénomination générique qui sert à désigner ou à qualifier la personne qui est à la tête d’une troupe, d’un service ou d’une situation militaire. Le titre, sinon le grade apparaît avec la création de l’unité dont il porte le nom dans l’infanterie : le bataillon. Commandant est le premier grade des officiers supérieurs. L’équivalent dans les troupes à cheval et même certaines formations à pied est chef d’escadron. La particularité de la cavalerie, veut que l’unité élémentaire commandée par un capitaine, soit un escadron. Aussi, pour ce contingent, le commandant est chef d’escadrons (avec un  » s  » pour les escadrons qu’il commande). Commandant est par ailleurs l’appellation commune qui permet de saluer ceux qui portent le titre de chef de bataillon ou de chef d’escadron(s).Le commandant porte quatre galons monochromes. Ces notions sont sans doute méconnues des ex-chefs de guerre qui pour la plupart étaient des sous-officiers et des militaires du rang pendant qu’ils étaient encore dans la rébellion. C’est pour les familiariser avec leur nouveau rôle et leur donner l’enseignement qui sied, qu’ils sont en formation au 43ème BIMA d’Abidjan Port-Bouët. Mais les choses ne sont pas du tout aisées pour les ex-commandants de zone. Selon nos sources, certains de ces chefs de guerre, certainement plus habiles au maniement des armes, seraient en difficulté face à la langue française, parce qu’ils n’auraient pas le niveau requis. Toute chose qui amène les formateurs français à utiliser d’autres méthodes pour les amener à comprendre les cours qui sont dispensés. L’objectif étant de permettre à l’Armée ivoirienne de disposer de chefs militaires bien formés.

Y.DOUMBIA

L’Inter

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