Rumeurs de coup d’Etat – Ouattara prépare une purge au sein de l’armée

« Chers parents, comme je suis votre fils, je vous dois la vérité. Je n’aime pas l’injustice et je ne pose jamais d’actes sans preuves. Des gens ici tentent de s’organiser pour déstabiliser les institutions. Quand j’ai été informé, j’ai infiltré le réseau avec des gens. Ceux-ci ont suivi de bout en bout l’opération. Quatre jours avant le coup, j’ai fait arrêter tous les comploteurs. Il y avait d’anciens militaires, des marins et des gendarmes » Tel est le point fait par Koné Zakaria aux populations de Bonoua après un séjour de plusieurs jours dans la cité. Et quand on sait les raisons inavouées de cette battue dans la ville natale de l’ex-première dame, on peut facilement affirmer que la mission assignée au commandant de la police militaire, a porté ses fruits. Selon le service de communication de la police militaire, il y a eu l’arrestation de plusieurs personnes par le patron de la police militaire dirigée par le «commandant» Koné Zakaria, accompagné pour la circonstance, de ses hommes. Plusieurs personnes innocentes donc illégitimement soupçonnées par l’actuel pouvoir de vouloir le déstabiliser, sont, sans motif valable, détenus dans les geôles de la police militaire. Pour parvenir à ce résultat bien apprécié par ses mandants, il a fallu aux sécurocrates du pouvoir, créer les raisons de la mission de cette police militaire à Bonoua. C’est d’ailleurs cette manipulation de certains collaborateurs de la royauté, qui entretiendraient d’excellents rapports avec la présidence, qui explique le contenu de leur discours, lequel avait d’ailleurs tout l’air d’une plainte. On s’entendra dire par exemple que le patron de la police militaire a été ‘’convoqué’’ pour non seulement, s’expliquer sur les récentes arrestations opérées dans la cité, mais aussi, pour situer les causes des différents cas de viols, de vols et autres assassinats constatés ces derniers temps dans la ’’paisible’’ cité. «A Bonoua, nous sommes inquiets. Depuis quelque temps, il y a des viols, vols, enlèvements et assassinats dans cette cité jadis paisible. Nous ne comprenons plus que Bonoua, réputée pour être une ville calme et paisible, baigne aujourd’hui dans l’insécurité. Face à une telle situation, nous avons jugé bon de convoquer notre fils (Koné Zakaria) pour l’entendre ». Le poisson ayant mordu à l’hameçon, il ne restait plus qu’à Koné Zakaria qui tenait entre ses mains toutes les cartes pour lancer sa machine de la grande purge au sein de l’Armée nationale, d’agir. Très remonté, l’homme va lancer des piques aux parents de Bonoua avant d’annoncer des actions de grandes envergures indispensables au maintien de la sécurité dans le pays. « Parlez à vos enfants parce que mon souhait n’est pas d’arrêter des innocents, mais des auteurs des exactions. Je le fais pour que chaque Ivoirien soit en paix. Je vous demande de donner des conseils aux jeunes. Il faut que la paix revienne définitivement pour que le développement soit possible ». Le commandant de la police militaire a soutenu avoir arrêté des personnes aux intentions inavouées. « J’ai arrêté un groupe de personnes (militaires) en pleine réunion. Qui préparait une attaque sur la ville de Bonoua et d’autres localités ». Et d’ajouter qu’il est informé que ces personnes viennent du Ghana, notamment des marins en complicité avec des jeunes de Bonoua pour perpétrer ces attaques. Il faut souligner que ce n’est pas seulement à Bonoua que Koné Zakaria a procédé aux arrestations. A Abidjan comme à l’intérieur du pays, le patron de la police militaire a arrêté des civils et des gendarmes soupçonnés de vouloir porter un coup au pouvoir de Ouattara. Au dire du commandant, Bonoua est devenu le lieu privilégié des exilés d’Accra, des militaires pro-Gbagbo qui y ont installé de nombreuses caches d’armes. Ce n’est pas la première fois que Koné Zakaria fait de telles incursions dans des cités sur délations, le patron de la police militaire effectue s’est déjà rendu dans plusieurs localités de la Côte d’Ivoire à la recherche de militaires, policiers, gendarmes et marins supposés pro-Gbagbo. A Dabou, Sikensi, Gagnoa, Azaguié, Agboville et Bouaké, l’ancien Com’zone de Vavoua et Séguéla, a affirmé avoir déniché des soldats qui seraient encore loyaux à l’ancien chef d’Etat en pleine réunion pour préparer un coup d’Etat en Côte d’Ivoire.

Simplice Zahui

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