Côte-d’Ivoire – Les ministres en exil écrivent à Aké Ngbo et à Gbagbo

République de Côte-d’Ivoire

A Monsieur le Président de la République

MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

Au nom de tous les ministres du gouvernement AKE NGBO, nous tenons, nous, ministres en exil, à vous assurer de notre solidarité face à l’injustice qui vous frappe depuis le 11 avril 2011.
Vous portez aujourd’hui le lourd fardeau de l’Afrique progressiste, fardeau qui a écrasé tant de dignes fils d’Afrique (NKRUMAH, LUMUMBA, STEVE BIKO, Thomas SANKARA etc.). Tous les fils d’Afrique ont le secret espoir que vous serez en mesure de porter ce fardeau et votre histoire en est la preuve.
Monsieur le Président de la république, vous avez gagné les élections et personne ne croit aujourd’hui le contraire ; mais par une dialectique dont seule la France connait le secret, l’élu est en prison et le vaincu au pouvoir. Peut être ce paradoxe était-il nécessaire pour démystifier celui qui, depuis 1999 a décidé de rendre ingouvernable la cote d’ivoire tant qu’il n’est pas président ? L’histoire nous le dira et le pouvoir du peuple que vous n’avez pas perdu, donnera certainement une réponse quand il sortira de son traumatisme.
Pour notre part, nous avons décidé de conjuguer nos efforts avec tous vos partisans et tous les progressistes du monde pour accélérer l’éclatement de la vérité sur la cote d’ivoire, restaurer votre liberté afin que le peuple, détenteur exclusif du pouvoir vous restaure le pouvoir d’état dans un élan collectif.
La cote d’ivoire, votre chère cote d’ivoire est aujourd’hui livrée à la barbarie d’une armée ethnique qui a décidé d’utiliser la terreur et la cruauté pour compenser son illégitimité et celle du pouvoir OUATTARA. Face aux pillages et aux massacres, chaque jour apporte son lot de mécontents.
Le peuple de cote d’ivoire, votre peuple, que vous avez nourri aux valeurs de la démocratie et des droits de l’homme ne restera pas longtemps les bras croisés face à ce recul.
Nous tenons à vous assurer de notre fidélité à votre personne et à vos idéaux ainsi que notre détermination à œuvrer au coté du peuple de cote d’ivoire pour le triomphe de votre idéal.
Que Dieu vous protège et bénisse la Cote d’Ivoire.

LES MEMBRES DU GOUVERNEMENT AKE NGBO
EN EXIL

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République de Côte-d’Ivoire

Prof AKE G. M. NGBO

Premier ministre de Cote-d’ivoire

Nous, ministres exilés de votre gouvernement, tenons sincèrement à vous adresser nos encouragements pour votre résistance face à cette injustice sans nom qui vous frappe particulièrement.
Comment accepter que l’émérite professeur titulaire que vous êtes, respectueux des lois de votre pays, se retrouve en détention et est remplacé à cet illustre poste de premier ministre par un étudiant converti en chef de guerre ?
Ce seul cas suffit pour illustrer l’échelle des valeurs de la cote d’ivoire actuelle : apprendre à manier les armes assure une ascension sociale plus rapide qu’apprendre la science et la technique pour assurer le développement économique et social. La conséquence la plus naturelle est que les universités sont occupées par des dozos qui recrutent et forment des dozos et des rebelles et se partagent le territoire en com-zones et com-secteurs. Ils concentrent ainsi entre leurs mains les pouvoirs de justice, de police, de comptable public au détriment des professionnels que votre illustre personne a eu à former pendant votre longue carrière d’enseignant.
La cote d’ivoire est aujourd’hui dirigée par un pouvoir qui a décidé de gouverner par la terreur et la cruauté au mépris du droit : les pillages, les occupations de domiciles et de villages, les exécutions sommaires sont le lot quotidiens des ivoiriens.
Le risque pays est tel que tout développement est impossible.
Les ministres exilés que nous sommes, en symbiose avec tous les partisans du Président GBAGBO et tous les progressistes du monde, avions décidé de consacrer notre temps à la lutte pour la libération du président légitime et légal de la cote d’ivoire, le président Laurent GBAGBO, pour votre libération et la libération de tous les déportés politiques afin de restaurer la démocratie et l’état de droit.
Veuillez transmettre, Monsieur le Premier Ministre, notre soutien aux autres collègues détenus et notre détermination à œuvrer pour leur libération.

LES MINISTRES EN EXIL

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