Président Ouattara de Côte d’ivoire en France, les dessous d’une réconciliation
Aberrazzak Sitaïl
lesafriques.com
En déplacement en France pour une visite de 3 jours, Alassane Ouattara, Président de la Côte d’ivoire, qui a été accueilli, mercredi 25 janvier, à sa descente d’avion par Claude Guéant, ministre français de l’intérieur, a été reçu jeudi par Nicolas Sarkozy. Au menu des entretiens le rapprochement après une période de froid, mais les volets politiques et économiques ne seront pas occultés.
Les relations entre la Côte d’Ivoire et la France qui ont été très tendues au beau milieu de la crise ivoirienne, sont en train de se réchauffer. Après le départ de l’ex-homme fort d’Abidjan, Laurent Gbagbo, aujourd’hui à la Cour pénale internationale (CPI), la visite qu’effectue en ce moment à Paris le président élu, Alassane Ouattara va dans le sens de la consolidation d’une coopération plus forte. Mais les observateurs s’accorde presqu’unanimement pour soutenir que l’économique et le militaire, pour ne pas dire sécuritaire, vont s’inviter dans les débats. Aujourd’hui, vu qu’un climat de paix règne sur le pays, en dépit de quelques actes de banditisme ou d’écarts d’éléments armés non contrôlés, et que la Côte d’Ivoire est en chantier, le chef de l’Etat souhaite que les entreprises du CAC 40 reviennent. Au-delà, c’est une main tendue aux entreprises du Medef (patronat français) pour contribuer à la reconstruction du pays.
Parmi les sujets majeurs, qui seront auscultés au cours de cette visite, on susurre une présence militaire renforcée, sans heurter la souveraineté nationale (des sources évoquent la présence de 300 militaires à Port Bouët pour, officiellement aider à la formation de l’armée ivoirienne), et l’avenir de Laurent Gbabgo. Relativement à ce dernier volet, qui a trait à la réconciliation, d’aucuns font allusion à un règlement dans un cadre ivoiro-ivoirien, et sortir du cadre CPI, … Une telle solution pourrait, pour cet Etat souverain, permettre d’aboutir à une amnistie. Il y va de l’avenir de ce pays, véritable poumon économique de la région ouest africaine. Les récents évènements qui ont tour à tour émaillé un meeting de pro-Gbagbo à Abidjan, les exactions d’un commando armé au sein de populations civiles, sont là pour rappeler à renforcer les efforts de paix.
Est-il utile de souligner ici que la bonne santé de la Côte d’Ivoire est un gage de prospérité et de croissance pour tout le reste de la zone?
Aberrazzak Sitaïl
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