«JE SUIS SIMPLEMENT triste pour mon pays. Vous savez, nous étions en nombre suffisant pour prendre le dessus sur ces jeunes armés de gourdins, de machettes, de cailloux et de pistolets pour certains, mais à quoi un affrontement avec ces jeunes serait bénéfique pour notre pays. Nous refusons de voir en une ethnie, un ennemi à affronter. Se dresser contre une ethnie pourrait inévitablement conduire notre pays à une guerre civile. Or la guerre n’a jamais fait partie de nos stratégies de conquête du pouvoir. Le peuple a trop souffert pour que les responsables du RDR ne comprennent pas qu’il nous faut tous construire la paix et la consolider. En quoi un meeting du FPI pourrait discréditer le régime de Monsieur Alassane Dramane Ouattara au point de provoquer sa chute ? Je n’en vois pas et pourtant ce régime avec son leader ne cessent de nous chanter sa volon- té de démocratiser le pays après avoir arrêté Gbagbo “le dictateur”. Dommage que tous ces actes ignobles, anti-démocratiques se passent sous les yeux de l’Onuci avec même la complicité de certains de ses soldats qui encadraient ces jeunes drogués et surexcités. Croyez-moi, le Ministre Hamed Bakayoko nous a tendu un gros piège. En même temps qu’il autorise la manifestation à grand coup publicitaire, il prend des dispositions pour que nous soyons dispersés. Sinon comment comprendre que le Commissaire Ouattara, chef du District de police de Yopougon puisse donner des instructions à ses hommes de rester dans leurs véhicules et de ne pas mettre pieds à terre pour contrer les actes de violences des jeunes Rdr-Frci. En tout état de cause, que les uns et les autres sachent que le message qu’ils nous ont envoyés a été perçu cinq sur cinq. Mais nous ne renoncerons point aux manifestations démocratiques. Pour l’honneur et la dignité de la Côte d’Ivoire, on ira jusqu’au bout !»
L’Intelligent d’Abidjan
Par S.D
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