Malgré les assurances des autorités militaires: Situation sécuritaire toujours préoccupante à l’Ouest

En dépit de nos appels répétés à la vigilance, la situation sécuritaire demeure préoccupante sur le flanc gauche du territoire de la République, précisément à la frontière ivoiro-libérienne. Loin de nous l’intention d’instaurer ou d’alimenter une psychose au sein de la population locale ou de semer le doute dans l’esprit des Ivoiriens qui aspirent à tourner la sombre page de l’instabilité politique mais les premières autorités de notre pays devraient, en raison de la récurrence des tentatives d’incursion très sérieuse dans cette zone ou des alertes fréquentes, songer à mettre en place un dispositif sécuritaire plus cohérent et plus rassurant pour décourager tous les candidats au désordre qui rôdent comme des marchands de mort autour de cette frontière. Il y a de cela quelques mois, dans le cadre de la réunion au sommet des chefs d’Etat du Mano River, des mesures avaient été prises pour mettre en application un plan de surveillance intégré de part et d’autre de la frontière ivoiro-libérienne. Mais force est de constater que malgré cela, les velléités et les menaces persistent. Les populations continuent de vivre la peur au ventre. La gendarmerie, la police, les Frci et l’Onuci font ce qu’elles peuvent pour rassurer. En collaboration avec la population qui ne veut plus connaître les atrocités du passé.
Mais aujourd’hui, il serait bon de songer à passer à une autre étape. Démanteler et traquer les niches et les foyers d’insécurité en gestation. Il faut dire que le travail des forces de l’ordre n’est pas aisé. Notamment à cause de la nature qui offre des possibilités de camouflage à ces individus mal intentionnés. La longueur de la frontière, les pistes, les fleuves et rivières sont autant de facteurs naturels qui rendent plus difficile la mise en œuvre d’un plan global de sécurisation. Il faut donc se montrer plus imaginatif que les assaillants, rester constamment vigilants et collaborer plus étroitement avec les populations villageoises. C’est le seul moyen de freiner le Fpi qui ne rêve qu’à la force pour déstabiliser Ouattara. Les partisans de Gbagbo, qui refusent de composer avec l’actuel régime, disposent toujours de moyens énormes pour nuire, savent qu’ils sont cernés à Abidjan. Ils ne peuvent rien tenter au Nord, au Centre, à l’Est et au Sud. C’est donc de l’Ouest que le danger peut venir. Et ils y travaillent.

Paul Koudou
Le Nouveau Réveil

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