La rue princesse renaît, 6 morts à Abobo, Chérif Ousmane très en vue, 5300 policiers mobilisés

Dossier Saint Sylvestre

L’Intelligent d’Abidjan

Saint Sylvestre
Quand le ciel d’Abidjan s’embrase d’artifices
A pieds, à bord de véhicules personnels ou en convoi, en famille, en couple ou seul, les Abidjanais ont convergé en grand nombre vers les berges de la lagune Ebrié pour apprécier le spectacle de feux d’artifices offert les 30 et 31 décembre 2011. Une véritable attraction. Mais, plus de personnes s’y sont déplacées au le dernier jour de l’an 2011, pour ouvrir les bras à l’an 2012. Liesse de joie, quand arrive minuit – l’heure attendue. L’effet devient «magique» avec les feux d’artifices qui ont suivi trente (30) minutes plus tard. Sur tout le long du périmètre entre les ponts Félix Houphouët-Boigny et De Gaulle où les artificiers ont fait leur installation (du côté du Palais de la Culture), la foule a pu assister à un véritable spectacle détonnant et en couleur dans le ciel du Plateau et de Treichville qui s’est embrasé dans la joie et pendant des minutes. Chaque feu ayant un thème, selon la précision la veille – 30 décembre – de l’artificier et conseiller français Jacques, le public a apprécié par des hourras et des ovations, les configurations dans le ciel. Ambiance presque pareille de joie la veille, le vendredi 30 au même lieu en présence de la Première Dame, Dominique Ouattara. Installée au premier rang d’une tribune VIP où l’attendait Georges Ouégnin, elle a assisté aux côtés de Henriette Diabaté, Robert Beugré Mambé, Hamed Bakayoko et de plusieurs membres du gouvernement au «feu géant, très explosif et lumineux pendant 17 minutes». «Une configuration géniale de 250 mètres de haut et de 300 mètres de largeur», avait expliqué au micro de Yves Zogbo Junior l’artificier français Jacques. Qui a dit offrir une «nouvelle génération de feux d’artifices avec effet magique». Pari réussi pour lui et ses collègues (9) français qui sont, a souligné Yves Zogbo, «les meilleurs artificiers de Paris». Pendant que le silence était réclamé, les feux ont été accompagnés de musique : Emma (Touré Kunda), Mariage à Bamako (Amadou et Mariam), Africa (Ismaël Lô), etc. Après le show produit par les artificiers, la Première Dame a traduit sa joie. «Je suis très heureuse, j’ai beaucoup aimé. J’adore les feux d’artifices. Voilà pourquoi je me suis investie pour que ces feux aient lieu», a-t-elle confié avant de rejoindre son véhicule. Mais difficile sera la circulation dans les rues du Plateau et sur le pont.

Embouteillage au Plateau la nuit !
A la fin du spectacle de feux d’artifices pendant que difficilement les policiers parviennent à réguler la circulation depuis la rue du commerce en passant l’avenue Chardy jusque dans le périmètre du Stade Félix Houphouët-Boigny et le Boulevard lagunaire, c’est un autre spectacle qu’offre l’afflux des personnes dans les rues de la cité des affaires. Beaucoup opteront pour la marche pour quitter la cité des affaires et espérer emprunter un taxi sur le chemin. L’attraction, c’est aussi le décor lumineux la nuit des artères du Plateau, de certains édifices (les tours administratives, la façade de l’Assemblée nationale, l’Hôtel de ville, la place de la République, etc.), les installations (grande cloche à la Cathédrale Saint-Paul, le grand sapin sur la place de l’ancien marché en face de l’Hôtel de ville), etc. Il faut ajouter les espaces d’animation (jardin lagunaire, place de l’ancien marché du Plateau et l’ex-Sorbonne) qui égayent les visiteurs nocturnes du Plateau.
«Abidjan, la perle des lumières», c’est ainsi que l’œuvre du groupe Sunu – qui a sponsorisé l’illumination – et Castros, entreprise portugaise, a été baptisée. Résultat : le Plateau ne désemplit pas depuis le 20 décembre. Par ailleurs, pour célébrer la Saint Sylvestre, dans l’enceinte du Palais de la culture, l’établissement et le District d’Abidjan, ont installé pour la circonstance un village dédié à la Saint Sylvestre : «Le grand village de la Saint Sylvestre» où les visiteurs se partageaient entre espaces gastronomiques, maquis et concerts.
Koné Saydoo (Photos : Palms Victoria)

Les à-côtés du lancement officiel
des feux d’artifices

Dominique Ouattara prise pour le PR
Quand à 21 h 07, le cortège de la Première Dame pointe du nez, c’est le délire. On pouvait entendre « ADO ! ADO ! ADO !» La foule avait cru à une visite surprise du Président de la République. Accompagnée de Beugré Mambé et de Hamed Bakayoko, la Première Dame s’est d’abord installée sous le chapiteau VIP d’une capacité de 800 places, avant d’en sortir (21h28) pour prendre place dans la tribune.

Chérif Ousmane très en vue
Le commandant en second du Groupe de la Sécurité Présidentielle (GSP) était présent le vendredi 30 Décembre au lancement des feux d’artifices. Sa présence était très remarquée.

La parade des motards
Pour ajouter à la beauté de l’événement, des motards se sont invités dans la fête. Dans un long cortège, leurs parades étaient à chacun de leur passage ovationnées.

Les enfants étaient dans la place
Malgré l’heure quelque peu avancée, la présence des enfants était très visible sur les lieux. La pelouse de la place de la République était devenue un terrain de jeu pour eux. On pouvait les voir se poursuivre ou faire des acrobaties.

19600 watts de son
L’événement était haut en couleur certes. Mais la sono installée pour retenir la foule après les feux d’artifices était tout aussi impressionnante.8 appareils de production de son appelés « line » d’une capacité de 2450 watts chacun ont été installés pour l’occasion. Soit 19600 Watts.

Ouattara est un « sorcier »
Impressionné par les lumières et l’affluence que l’événement a suscitée, il était impossible de contenir ses émotions. Un jeune homme visiblement ému, n’a pas eu d’autres mots que de s’écrier : « Non, Alassane est un sorcier. »

Distribution gratuite des gadgets
L’évènement a été l’occasion pour les commerçants de faire de bonnes affaires. Mais à côté d’eux, on pouvait voir des jeunes se déplacer sur des roulettes, distribuer gratuitement des gadgets aux enfants et même aux plus âgés.

Accès difficile pour les journalistes à la tribune des officiels
L’espace aménagé spécialement pour accueillir les officiels était très difficilement accessible. Il fallait un badge pour y accéder.
Une sélection de JGT

Encadré
Les transporteurs sourient, les tenanciers de maquis ou de bars se mordent les doigts

Si les moments de fête sont des périodes où les transporteurs font généralement de bonnes affaires, la cérémonie des feux d’artifice a été un plus pour eux. Les taxis compteurs, en direction du Plateau, avec un tarif passé au double (la loi de l’offre et la demande mise en exergue), étaient sollicités, sans discussion. Les ‘’gbakas’’ (Transport commun) étaient aussi de la partie. On pouvait voir des transporteurs de ce secteur faire des lignes Abobo-Plateau moyennant 1 000 F CFA par personne ou Adjamé-Plateau avec un prix de 500 F CFA par client. Le spectacle de feux d’artifices n’a pas fait, seulement que des heureux. Cette fête a engendré un manque à gagner au niveau des tenanciers de ‘’maquis’’ (Ndlr, buvette en argot ivoirien) ou de bars. Ceux-ci estiment que ce spectacle leur a fait perdre de la clientèle. « Vous constatez vous-même, il est 22 heures passées et mon ‘’maquis’’ est toujours vide. Ce qui n’était pas le cas, les autres années. Tout le monde veut aller assister aux feux d’artifices », déclare Sylvestre N’guessan, responsable d’un ‘’maquis’’ à Adjamé 220 logements.
R. Dibi
31 décembre au Plateau et à Yopougon
Les entrées à la cité des affaires, par le ministère de la Défense, la Cathédrale Saint-Paul, le camp Gallieni, … étaient tous bondées de monde. Même les deux ponts (Houphouët- Boigny et De Gaulle) n’ont pas été épargnés.

L’autre dimension de la fête
L’on pouvait voir des ‘’mamans’’ dresser leurs pagnes à même le sol, le temps de se reposer, un moment, avant le début des festivités. Egalement des nourrisses, dans l’attente du ‘’Show’’, assises à même le sol, en train d’allaiter leurs bébés. Des femmes enceintes, debout, supportant, durant environ deux (02) heures, la fatigue de l’attente, donnaient une autre dimension à cette fête. Pourquoi un tel engouement pour une cérémonie qui n’est pas une première en Côte d’Ivoire et plus précisément à Abidjan ? La spectatrice Coulibaly Corine, cadre dans un cabinet de notaire de la place, répond en ces termes : « Cette mobilisation est à mon avis le signe de la volonté manifeste des Ivoiriens à retrouver la joie d’antan. Et cette cérémonie du jour est pour nous, un grand espoir pour le retour à la paix, à la réconciliation et à un meilleur développement du pays ». Joies, cris, émotions, étaient au rendez-vous dès l’entame, à minuit trente minutes (24 heures 30 minutes) du lancement, entre les ponts Houphouët- Boigny et De Gaulle, des feux d’artifices. Une sorte d’exposition d’objet d’art qu’on pouvait remarquer des cœurs, des palmiers, dans le ciel. Pendant plus de vingt minutes (20 mn), c’est à un cocktail de lumière que l’on a assisté.

Dans la crainte d’un fiasco, Yves Zogbo assure
Prévu pour démarrer à minuit, le spectacle des feux d’artifices a débuté, après trente (30) minutes de retard. Ce qui a entraîné des frayeurs chez bon nombre de spectateurs. « Ça va commencer à quelle heure ? Il est déjà minuit passée », s’est inquiété un jeune. Même réaction avec une dame, la quarantaine révolue. Selon elle, ce retard était le signe d’un fiasco. « Il paraît qu’ils ont demandé aux Portugais de rentrer parce qu’ils maîtrisent pourtant ils ne peuvent pas. Ça serait dommage pour ce monde qui s’est mobilisé si le spectacle ne se déroule pas», s’est-elle indignée. Pour tenir en haleine le public, l’animateur, Yves Zogbo Junior, a dû user, pendant cette attente, de maestria, à travers des paroles, appelant à la paix, à la réconciliation, au respect, dans les actes, de la devise (Union Discipline et Travail) de la Côte d’Ivoire.

La princesse renaît
La fameuse rue qui était sur la sellette il y a de cela quelques semaines a retrouvé son monde. Quand nous y faisions un tour aux environs de 2 h, tous les maquis affichaient complet. Les belles de nuit, les ‘’boucantiers’’ abidjanais et les touristes culturels y ont pris leur place, entre sons et lumière. Le coupé décalé, le zouglou mais aussi le rythme congolais ont fait vibrer jusqu’aux premières heures du 1er janvier. Si la « rue princesse » a son monde à lui, les autres quartiers ont connu aussi leur réveillon.

Les quartiers précaires encore plus grouillants
Ces quartiers abritent généralement des populations démunies. Mais pour le réveillon de la Saint Sylvestre, ces quartiers étaient paradoxalement les plus animés. Gesco fait partie de ce lot. Des gens qui vont et qui viennent dans une cohue indescriptible. La bière et le vin y ont coulé à flot.
Mais généralement la sobriété était partout la règle. La plupart des gens qui ont très tôt envahi les marchés et supermarchés ne voulaient pas donner dans l’exagération. Restriction des budgets familiaux oblige. ‘’Je suis venu moi-même faire les provisions madame étant occupée à la maison. Le mois de janvier est généralement long. Donc je prends juste ce qui peut permettre à la famille de prendre un bon repas de fête’’, nous confie K. N’guessan à la sortie d’un supermarché. La fête d’accord mais pas de gaspillage.
S. Débailly et R. Dibi

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Réveillon 2011 / Point de la situation sur le terrain
15 interventions, 7 morts dont 6 dans un incendie à Abobo et 52 blessés

Comme tous les réveillons à travers le monde, de l’édition 2011 de la Saint-Sylvestre à Abidjan, a fait son lot de victimes. Les pompiers ont dressé le bilan après cette nuit festive.

Un (1) mort et 52 victimes, tel est le bilan fait après le réveillon de la Saint-Sylvestre par le commandant Karamoko Vadiama, chef du bureau des opérations du groupement des sapeurs-pompiers militaires de la caserne de l’Indénié. Ce sont douze (12) accidents de circulation, une alerte motivée, deux (2) feux de chambre l’un aux Deux-Plateaux, derrière le Sococé à 00h07 et l’autre à Marcory non loin du boulevard Valery Giscard d’Estaing à 00h39 qui ont été les ‘’choux gras’’ des pompiers pendant toute cette nuit festive. C’est à Yamoussoukro en face de la basilique qu’un accident de la circulation s’est produit au petit matin du 1er janvier faisant un mort sur-le- champ. A Abidjan, lors des feux d’artifices organisés par le District, deux blessés ont été enregistrés dont un qui a eu la jambe ouverte par une plaie profonde après une chute, quand l’autre plus chanceux a été victime d’une intoxication de gaz des feux d’artifices. Dans la commune du Plateau non loin du commandement supérieur de la gendarmerie, un accident de circulation s’est produit à 3heures 27 minutes avec les bouchons. Les pompiers sont arrivés en retard sur le site après que les gens aient trouvé des ‘’solutions’’. C’est ce que les pompiers appellent dans leur jargon‘’ les alertes motivées’’. Comparativement au réveillon de Noël avec 52 interventions, les pompiers ont, quelque peu, chômé. Si les hommes du colonel Adama Coulibaly, commandant du groupement des sapeurs-pompiers militaires n’ont pas eu fort à faire lors de ces deux réveillons de fin d’année, c’est parce que les campagnes de sensibilisation de l’Oser (Office de sécurité routière) et autres ont porté, enfin, leurs fruits tant attendus depuis des lustres.

Un incendie fait 6 morts à Abobo

Ce bilan présenté par les sapeurs pompiers à été alourdi par un incendie à Abobo. Où 2012 a été accueilli dans les larmes par les riverains du sous-quartier Avocatier-hôtel du centre. Six (6) des leurs ont trouvé la mort suite à un incendie survenu à 23h47mn le samedi 31 décembre 2011. La fête y a tout simplement été gâchée par cet incendie qui a semé deuil et désolation dans la nuit du samedi 31 décembre 2011 au dimanche 1er janvier 2012. Selon un bilan provisoire recueilli sur les lieux du drame, six (6) personnes au total ont péri. Dont une femme et trois de ses enfants qui se trouvaient dans la maison lors du sinistre. Si l’on en croit des riverains, cet incendie a été provoqué par des éclats de pétards. « Des pétards sont tombés dans des maisons en baraque où des bougies étaient allumées. Le contact a été explosif jusqu’à créer ce drame que nous déplorons actuellement », ont témoigné plusieurs riverains. Par solidarité avec les sinistrés, les programmes de fête qui avaient démarré ont été annulés. Et des invités dont les proches ont été épargnés par le feu ont dû se trouver d’autres endroits pour faire la fête. Informé, le maire de la commune, Adamma Toungara, ministre des Mines et de l’Energie, a dépêché une équipe de collaborateurs dont Yves Doumbia, Chargé de communication de la mairie pour exprimer sa compassion aux sinistrés qui sont victimes du non respect de la consigne du chef de l’Etat relative à l’interdiction des pétards.

Hamed Bakayoko met 5300 policiers sur Abidjan dont 2000 au Plateau

Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, était dans la soirée du samedi 31 décembre 2011 à la préfecture de police au Plateau d’où il a entrepris quelques visites de sites afin de se rendre compte du travail abattu par ses hommes lors de ces moments de fêtes. La première étape de sa visite en compagnie du général Brédou M’Bia, directeur général de la police nationale, et des principaux responsables de cette institution, a conduit le ministre de l’Intérieur à la Cathédrale Saint-Paul du Plateau. Puis, c’est la caserne des sapeurs- pompiers de l’Indénié qui a accueilli le ministre et sa délégation. Là-bas, il s’est fait dire que ce sont environ 15 interventions portant sur des accidents de la circulation et des incendies qui ont meublé la plupart des actions des pompiers. Après quoi, le ministre a terminé sa visite par la paroisse Saint Jean de Cocody. A la fin de sa tournée, Hamed Bakayoko s’est prononcé sur le sens de sa tournée. Pour lui, cette « sortie-terrain » a permis de constater l’enthousiasme des Ivoiriens. « Les Ivoiriens ‘’ont envie de manger la vie’’, de manger la paix et de profiter de leur pays », s’est satisfait le ministre. Il indique avoir vu une très grande mobilisation des forces de sécurité et de police pour permettre d’abord la fluidité des trafics et sécuriser tout ce monde qui est dans les rues afin de festoyer et passer un bon réveillon. «C’est près de 5304 policiers qui ont été mobilisés dont 2000 sur le Plateau», a-t-il relevé. Il a salué et encouragé tous les policiers qui, ce jour, étaient à la tâche pour protéger les populations qui avaient envi de faire la fête. « Les Ivoiriens sentent qu’il se passe quelque chose et ils veulent partager avec le Président Ouattara une grande ambition, l’ambition d’être un grand pays», a indiqué le ministre de l’Intérieur. Il a dit à ses hommes «qu’un grand pays, c’est aussi une grande police». Il les a donc engagés dans un contrat de confiance où la police doit faire son possible pour protéger et honorer les populations. Il a révélé qu’en 2012, il allait insister sur un module intitulé ‘’ accueil du public’’ afin que les policiers dans les commissariats et partout où ils exercent soient fermes, mais courtois dans leur fonction et mission. L’occasion se présentant, le ministre a aussi souhaité bonne fête aux Ivoiriens et une année de prospérité à tous. Hamed Bakayoko n’est pas venu les mains vides. Plus de 15 millions de FCFA ont été distribués aux différents corps sur le terrain ce jour de fin d’année.
O.G, MO et MTT

Les potins du réveillon

Yopougon, cimetière de poulets
Combien de poulets ont été vendus à Yopougon ? On ne peut se risquer à donner une réponse. Mais à Yopougon, chaque foyer s’est offert au moins un poulet. C’est en tout cas la protéine la plus prisée pour la fête.

Ceux qui ont fait les bonnes affaires
A côté des vendeurs de volaille, plusieurs catégories de commerçants ne devraient pas se plaindre pour ce mois de janvier qui commence. Les opérateurs de la friperie, les coiffeuses, les transports en commun, les supermarchés, les revendeuses du vivrier, les couturiers… peuvent être cités comme les premiers bénéficiaires de la fête.

Elles sont toujours coquettes et dans la tendance
Aussi belles les unes que les autres, les jeunes filles, pour la plupart des adolescentes, ont donné un goût particulier aux festivités. Cette année le style en vogue est la petite culotte qui dessine le massif fessier. Les filles en ont fait voir de toutes les couleurs. Petite culotte, un corsage moulant, le tout soutenu par des talons très pointus.

Les forces de sécurité ont veillé
Plusieurs policiers et gendarmes patrouillaient dans les rues pour veiller au grain. Ils étaient au premier plan. Les Frci ont été moins en vue. Au terminus 40, une patrouille motorisée a dégagé sans grabuge la voie obstruée par des chaises et tables de maquis.

Puis vint la galère des automobilistes
Après la ‘’traite’’ de la nuit qui rime généralement avec insolence à l’égard des passagers, le matin du 1er janvier n’a pas souri aux transporteurs. Rares étaient les clients. Des gbakas quittaient même Yopougon pour Adjamé à moitié pleins.
SD

Cathédrale St Paul du Plateau / Alassane Ouattara :
‘’Notre pays a besoin de prière et de paix’’
Le chef de l’Etat et son épouse ont assisté à la messe de la paix, célébrée le vendredi 30 décembre 2011 à la Cathédrale Saint-Paul du Plateau.

L’Eglise catholique de Côte d’Ivoire a organisé la traditionnelle messe de la paix en présence du Président Alassane Ouattara, de son épouse Mme Dominique Ouattara, des membres du gouvernement et de plusieurs autres personnalités, entre autres Beugré Mambé, gouverneur du district d’Abidjan et Laurent Dona-Fologo, ancien président du Conseil économique et social et le nonce apostolique, Mgr Ambrose Madtha. Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, qui s’est exprimé au terme de la messe, s’est dit heureux d’avoir participé à la messe de la paix. « C’est une messe pour la paix. Je pense que notre pays a besoin de prière et de paix et moi je suis heureux d’avoir pu participer à cette célébration », a souligné Alassane Ouattara. Il n’a pas manqué de rendre hommage à l’archevêque d’Abidjan, Mgr Kutwa de même qu’à Bernard Cardinal Agré, Archevêque émérite d’Abidjan et à toutes les personnes qui « ont participé et prié pour la paix en Côte d’Ivoire ». Mgr Kutwa, qui a articulé son homélie autour de la réconciliation nationale, a souhaité « que la justice et la réconciliation ne soient pas des vœux pieux », mais une réalité palpable dans le comportement de chaque Ivoirien. « Si nous voulons sortir de cette crise qui n’a que trop duré, il nous faut impérativement éduquer nos populations et particulièrement notre jeunesse à la justice et à la paix », a insisté le prélat ivoirien.
Olivier Dion

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Yopougon / Messe du Réveillon
Yayé Dion baptise 2012, année de l’espérance

Comme les autres lieux de culte chrétien du district d’Abidjan, le siège social de l’église protestante Baptiste, œuvres et missions internationales sis à Yopougon-Assonvon a fait le plein de fidèles. Le président fondateur de cette église, le Révérend-docteur Yayé Dion Robert a appelé les Ivoiriens à rechercher le royaume de Dieu afin que 2012, soit l’année de l’espérance.

«Dieu va accomplir des choses extraordinaires cette année 2012 pour les Ivoiriens qui ont vécu une année d’épreuves. Le Seigneur va accomplir des choses extraordinaires pour soulager les uns et les autres. Ce qu’il nous demande pour ce faire, c’est de demeurer humbles, fidèles à sa parole, d’aimer et de rechercher son royaume pour que l’espérance qu’il nous promet cette année soit une réalité dans la vie de chaque Ivoirien, de chaque habitant de notre beau pays. Nous mettons beaucoup d’espoir dans le Seigneur. Il faut que la population mette son espoir en l’Eternel pour qu’il mette l’espérance en nous. Il faut prier intensément car si l’éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent, œuvrent en vain », a recommandé le dignitaire chrétien Baptiste. Puis, il a fait savoir que Dieu se manifeste dans la vie de toute nation, qui, après avoir vécu des moments de douleurs, recherche son onction. « Dieu s’est manifesté et notre pays qui a basculé dans la violence ne s’est pas écroulé. La grâce de Dieu abonde toujours après de dures épreuves. Mais, il faut rentrer dans cette grâce. C’est pourquoi j’appelle chacun à rechercher Dieu et son royaume. Nous devons aimer la parole de Dieu, nous devons nous pardonner, nous réconcilier et vivre ensemble en paix pour le développement de notre pays. Notre jeunesse est désemparée avec la fermeture des universités. Il ne faut pas pour autant s’inquiéter du lendemain et s’abandonner au désespoir. L’espoir n’est pas perdu. Que nos jeunes et leurs parents scrutent le firmament de l’an 2012 avec le cœur plein d’espérance et les projets d’épanouissement vont se réaliser», a-t-il prophétisé. Avant d’exhorter les hommes politiques à l’humilité et à la soumission à Dieu pour éviter d’entraîner le pays à nouveau dans la haine et la violence. « En 2012, année de l’espérance, la fraternité va prendre le dessus sur l’adversité et la belligérance. Dans ce processus de réconciliation, nos hommes politiques doivent mener la politique avec Dieu. Quand l’homme politique, lui-même l’image de Dieu, qui, en signe d’humilité, s’est fait chair pour descendre sur terre, vit avec son créateur, il s’humilie pour éviter des malheurs à son prochain. Il faut que nos acteurs politiques vivent avec Dieu, qu’ils cherchent le royaume de Dieu et non la satisfaction de leurs ambitions à tout prix», a-t-il conclu.
M Tié Traoré

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Taabo / Fête de fin d’année
Eugène 1er prône le pardon
Situé à 7 Km de la sous préfecture de Taabo, le village de N’Dènou a accueilli la nouvelle année 2012 aux côtés du Seigneur Eugène 1er. C’était le 31 décembre 2011 au cours d’une prière œcuménique, qui a rassemblé toutes les communautés religieuses dudit village. Le Seigneur Eugène 1er a prôné le pardon comme vertu idéale pour entamer la nouvelle année 2012. « Le Seigneur demande de pardonner ; cela veut dire que le pardon est à notre portée. L’un des critères de notre appartenance, de notre filiation à Dieu réside dans notre disposition à donner le pardon et à le recevoir », a conseillé le Seigneur Eugène 1er aux populations du Souamilin. Pour lui, le pardon est la seule vertu permettant de consolider l’amour et l’unité recherché en Côte d’Ivoire. « Le pardon consolide l’amour et l’unité (…). Le désir de Dieu est que l’humanité arrive à l’unité. Mais cela ne peut se faire sans le pardon », a-t-il déclaré. Avant de s’interroger : « Si le Christ a tué la haine en sa chair, pourquoi devons-nous donc ressusciter cette haine en refusant de pardonner ? » Eugène 1er a invité les populations du Souamilin à vivre dans l’union, la fraternité et la solidarité, tout en bannissant en eux l’orgueil, un obstacle au pardon. Et de conclure, que le pardon est le moteur de la consolidation de l’amour. L’Imam Manmory, représentant l’Imam Bakayoko de la grande mosquée de Koumassi et parrain de cette cérémonie, a demandé aux populations de N’Dènou d’être reconnaissante, car la reconnaissance, selon lui est un socle pour vivre en harmonie et dans l’unité. Outre ce message, le Seigneur Eugène 1er a posé des actes sociaux en faveur des riverains du village de N’ Dènou. Il a offert plus de deux millions de FCFA aux habitants de N’Dènou, pour achever la construction de la maternité et comme don aux différentes couches sociales de la communauté.
K.Ange

L’Intelligent d’Abidjan

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