Politique nationale Gestion de l’Etat, réconciliation nationale, responsabilité politique Mamadou Koulibaly règle ses comptes
Le Président de Liberté Démocratie pour la République (LIDER) était l’invité de la chaîne panafricaine Africa 24 le mercredi 28 décembre 2011. Sans faux fuyants, Mamadou Koulibaly a décortiqué l’actualité dans son pays. «CONVALESCENTE, très-très malade », tel est l’état clinique du diagnostique posé par Mamadou Koulibaly, à propos de la ‘’santé’’ de la Côte d’Ivoire. L’ex-président de l’Assemblée nationale a aussi marqué sa déception de la gestion du pouvoir d’Etat par le Président de la République, Alassane Ouattara qui, estime-t-il, à pignon sur rue dans toutes les décisions. « Depuis qu’il est installé au pouvoir, il va de viol en viol à la loi constitutionnel », fait-il savoir. Pour étayer son propos, Mamadou Koulibaly en veut pour preuve la nouvelle nomenclature du Conseil constitutionnel ivoirien, version Ouattara. “La loi constitutionnelle est violée, il a envie de remplacer le président du Conseil constitutionnel qui ne lui plait pas, c’est son droit, mais il au- rait fallu que le président Yao N’dré ait déposé d’abord sa démission. Ce n’est pas le cas. On apprend un matin que le président du conseil constitutionnel est nommé”. Même la situation exceptionnelle que vit la Côte d’Ivoire n’est pas pour le président de LIDER, une excuse: “c’est dans l’exception qu’il faut justement s’accrocher au Droit. Lui, dans l’exception, il fonce dans le non-droit”, dira-t-il. Puis de prévenir: “ c’est un hyper Président, mais moi je pense que c’est un début de tyrannie”. Avant de s’attaquer vertement à la Commission Dialogue Réconciliation Vérité, Charles Konan Banny, sur sa méthodologie pour réconcilier les Ivoiriens. “Il y a une commission qui a été mise en place, mais nous n’avons ni connaissance de sa méthodologie, ni de ses hypothèses de base pour réconcilier. Le président de la CDVR nous dit que nous sommes dans une impasse. Très bien! Mais dans cette impasse, on met en place une procédure de vengeance justicière”, a-t-il argué. De son retrait du Front populaire Ivoirien (Fpi), son ancien parti, il retient qu’il a été expulsé: “ils m’ont chassé du Fpi. Ils m’ont poussé à la porte”. Sur le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye, celui qui se présente comme un opposant à Alassane Ouattara, soutient que “Laurent Gbagbo n’a pas été le seul à commettre des crimes en Côte d’Ivoire”. D’où, à l’en croire, la responsabilité de tous est engagée.
L’Intelligent d’Abidjan
Par A .Dedi
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