Yaya Touré couronné meilleur joueur africain de l’année 2011

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Yaya Touré a été désigné jeudi meilleur joueur africain de l’année 2011 par la CAF. Le milieu international ivoirien de Manchester City a devancé le Ghanéen André Ayew et le Malien Seydou Keita et succède au palmarès au Camerounais Samuel Eto’o

La CAF a tranché. Yaya Touré a été élu meilleur joueur africain de l’année 2011, jeudi lors d’un grand gala organisé à Accra. Le milieu international ivoirien de Manchester City, âgé de 28 ans, est arrivé en tête du vote des sélectionneurs ou directeurs techniques de chacune des 53 associations nationales membres de la Confédération. L’Eléphant a devancé le Ghanéen André Ayew (OM) et le Malien Seydou Keita (FC Barcelone), parmi les trois finalistes qui restaient en course pour le trophée. Le milieu offensif international ghanéen de l’Olympique de Marseille, déjà désigné footballeur africain de l’année par la BBC, ne fera donc pas le doublé. C’est le cadet des frères Touré qui reçoit la récompense suprême pour la première fois de sa carrière, succédant au palmarès au Camerounais Samuel Eto’o, et devenant le deuxième Ivoirien après Didier Drogba, couronné en 2006 et en 2009, a décrocher la prestigieuse distinction.

Arrivé à City en provenance de Barcelone durant l’été 2010, Yaya Touré a été un joueur-clé dans la conquête de la Coupe d’Angleterre, inscrivant le but décisif en demi-finale contre le rival de Manchester United, puis en finale contre Stoke City. Il fait ausssi partie des cadres de la sélection ivoirienne, contribuant à faire des Eléphants la seule équipe invaincue des qualifications pour la prochaine CAN, au Gabon et en Guinée Equatoriale (21 janvier-12 février). Passé par l’Académie de Jean-Marc Guillou, le lauréat du prix a débuté sa carrière européenne à Beveren (2001-2003), avant de porter les couleurs du Metalurg Donetsk (2003-05), de l’Olympiakos (2005-06), de l’AS Monaco (2006-07), du FC Barcelone (2007-10) et, enfin, de Manchester City, où il est bien parti pour décrocher un premier titre de champion d’Angleterre cette saison.

P.J Rédaction Football365/FootSud

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Yaya Touré, tellement sous-estimé…mais si important pour City…

Par Loïc Moreau
De Football.fr

Moins flambeur qu’un Mario Balotelli, moins problématique qu’un Carlos Tevez et moins blessé qu’un Samir Nasri, Yaya Touré est le véritable moteur de Manchester City, qui accueille Arsenal, dimanche, dans le cadre de la 16e journée de Premier League. Discret et sous-estimé malgré sa polyvalence, l’international ivoirien n’en reste pas moins indispensable au leader du championnat. Le match en direct

« Why always me ? » affichait Mario Balotelli, l’attaquant de Manchester City, sur son t-shirt en clin d’oeil à sa propension à faire la une des tabloïds. Son coéquipier, Yaya Touré, pourrait bien afficher « Why never me ? ». Éclipsé dans la constellation d’étoiles de City par les Samir Nasri, David Silva, Sergio Agüero ou Carlos Tevez, l’Ivoirien n’en reste pas moins le pilier du club. L’indispensable. Et pour cause. Il n’a manqué aucun match de Premier League ni de Ligue des champions cette saison. Mieux, il a déjà trouvé le chemin des filets à cinq reprises et contribué à l’excellent début de saison des Citizens, leaders du championnat avant d’accueillir Arsenal, dimanche (16e journée).

Wenger: « Un joueur de premier plan »

Un club qui connaît et que connaît bien Yaya Touré, pour avoir failli y signer au début des années 2000. « Je le connais depuis qu’il a 15 ans, racontait Arsène Wenger, le coach des Gunners, sur Skysports. Nous avions un accord avec lui, mais il était alors à Beveren et nous devions attendre longtemps pour obtenir un passeport européen. Lui était impatient et, à cette époque, il a choisi d’aller au Metallurg Donetsk. Maintenant, c’est un joueur de premier plan ». Mais pas apprécié à sa juste valeur.

Notamment par Pep Guardiola, son ancien coach au FC Barcelone. « Quand je lui demandais des choses, il me répondait bizarrement. C’est pour ça que je suis parti à City, expliquait l’ancien Monégasque sur les ondes d’ONA FM. Pendant un an, je n’ai pas pu parler avec lui. S’il l’avait fait, je serais resté au Barça. Je ne voulais pas m’en aller. Je voulais terminer ma carrière au Barça. Guardiola n’avait pas confiance en moi. Je souhaitais rester, mais pas lui. Il ne me disait rien jusqu’à ce que l’offre de City arrive. »

Yaya Touré: « Si on gagne le titre, je deviens fou »

Une offre avec salaire mirobolant à la clé, qui fait du natif de Sekoura Bouaké l’un des joueurs les mieux payés. Alors pourquoi une telle sous-estimation ? Paradoxalement, sa polyvalence lui a souvent porté préjudice, comme le reconnait Wenger: « Nous savions qu’il deviendrait un joueur fantastique. Mais le problème était de le fixer à un poste, parce qu’il peut jouer partout. Il peut jouer défenseur central, second attaquant, milieu de terrain et, pendant longtemps, nous ne savions pas où le faire jouer ». Pas un problème pour son actuel coach, Roberto Mancini. « Quand vous êtes un grand joueur, vous pouvez jouer n’importe où. Pour moi, Yaya est l’un des meilleurs joueurs d’Europe », a déclaré le technicien italien au Daily Telegraph.

« Mancio » appréhende d’ailleurs l’absence de celui qui a été nommé pour le Meilleur joueur africain lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, début 2012: « Nous espérons qu’il puisse rester jusqu’au match contre Wigan (le 16 janvier, ndlr) si possible. Wigan, c’est une semaine avant le début du tournoi. S’il va en finale, lui et Kolo (son grand frère, ndlr) seront de retour le 12 février. Et si nous sommes en tête à leur retour, alors je pense qu’on pourra gagner le titre ». Une issue qui ne déplairait pas à celui qui a offert, en mai dernier, la FA Cup aux siens, mettant un terme à 35 années sans titre: « Si on gagne la Premier League, je deviendrai fou »

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