Abidjan, Le conseil national de la presse (CNP), l’instance en charge de la régulation du domaine de la presse en Côte d’Ivoire, a remis, jeudi, son rapport d’activités au titre de l’exercice 2010, comme l’y oblige l’article 48 de la loi No 2004-643 du 14 décembre 2004, portant régime juridique de la presse.
« Nous sommes là pour vous remettre, en application de l’article 48 de la loi de 2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse, le rapport d’activités 2010 du CNP », a déclaré son président, Eugène Dié-Kacou, lors d’une cérémonie sobre, qui s’est déroulée au cabinet du ministre de la Communication.
Le rapport, un document de 236 pages, est structuré en deux grandes parties, présentant, dans la première partie, l’état des lieux de la presse; la seconde, classée, elle aussi, en deux catégories, rend compte des activités de l’organe tout au long de l’année écoulée.
Le ministre de la Communication, Diakité Coty Souleïmane, a salué le CNP pour le travail abattu, et l’a encouragé à poursuivre dans cette voie, se réjouissant de la remise, ce jour de ce rapport qui, au-delà de l’obligation que la loi lui fait, est « un signe de bonne gouvernance ».
Quelque 97 publications, 21 quotidiens et 76 hebdomadaires, paraissant régulièrement sur le marché, font l’objet, chaque jour, de monitoring au niveau du CNP, qui a infligé, durant l’année 2010, quelque 338 sanctions, tous degrés confondus, essentiellement caractérisées par des manquements au code de l’éthique et de la déontologie.
Durant la crise post-électorale, le régime de l’ex-président Laurent Gbagbo, pour s’assurer l’appui des médias dans son opération de confiscation du pouvoir, avait, au forceps, limogé le conseil dirigé par Eugène Dié-Kacou, en violation des textes créant l’organe, et mis en place un autre, aux ordres, dirigé par Gaston Déby Dally, alors directeur central de l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
L’équipe Dié-Kacou n’a pu être réhabilitée qu’après l’arrestation de Gbagbo, le 11 avril par des forces pro-Ouattara, appuyées par l’ONUCI et la force française Licorne, en vertu de la Résolution 1975 du Conseil de sécurité autorisant la destruction des armes lourdes des forces pro-Gbagbo.
(aip)
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