Législatives: Le PDCI conteste la victoire du RDR à Bouaké

Les candidats aux législatives issus du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à Bouaké contestent les résultats provisoires de la Commission électorale indépendante locale proclamant la victoire du Rassemblement des républicains (RDR).

Mardi, lors d’un point presse tenu au siège du PDCI, l’ancien maire de Bouaké, Konan Konan Dénis, tête de liste du Parti à la députation, a dit vouloir intenter une action en justice pour réclamer l’annulation des élections législatives dans la circonscription de Bouaké commune.

Le candidat du PDCI explique que les élections législatives à Bouaké n’ont pas drainé de monde et qu’au regard des sondages effectués par son parti, il est impossible que le taux de participation atteigne 35% contrairement au chiffre de 42,13 % de taux de participation donné par la CEI locale.

Konan Konan Dénis a aussi dénoncé la présence des représentants des bureaux de vote (BV) qui n’étaient pas des fonctionnaires comme le stipule la loi. Il soutien que pour un même BV, il y a eu deux procès verbaux (PV) différents émanant de deux présidents de BV sans que la CEI locale n’invalide les procès verbaux.

Kona Konan Dénis prétend que des bulletins en faveur du PDCI ont été délibérément annulés. Il indique qu’au collège moderne Saint Jacques, dans le BV N°0001, des bulletins ont été détachés et coupés et que des différences auraient même été enregistrées dans les ordinateurs de la CEI à Belleville, où le nombre de votants après dépouillement était de 21.411 alors que la machine affichait 21.368.

Le candidat du PDCI estime en définitive que le scrutin à Bouaké est entaché de graves irrégularités de nature à invalider le scrutin dans la commune, voire dans les circonscriptions sous-préfectorales.

(AIP)
nam/cmas

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Législatives en Côte d’Ivoire: La contestation contre le RDR de Ouattara prend de l’ampleur..

Politique-Côte d’Ivoire – Au départ, l’on avait pensé qu’il s’agissait de rumeurs, de cas isolés ou de complaintes de mauvais perdants désireux de sécher leurs larmes sur des accusations fantaisistes de fraude. Mais aujourd’hui, les faits nous invitent à reconsidérer notre jugement face à l’ampleur des irrégularités qui ont émaillé le scrutin du 11 décembre dans un certain nombre de circonscriptions.

Logoualé, Duékoué, Bonon, Yopougon, Bouaké, Man, Kouibly, les accusations fusent de partout depuis dimanche soir. On parle de bourrage d’urnes, de casses d’urnes, de résultats inversés, de falsification de procès verbaux, d’expulsion de représentants de bureaux de vote, les griefs sont nombreux. A Kouibly par exemple, le président de la Cei locale aurait été séquestré par les partisans d’un candidat qui voulaient le forcer à proclamer des résultats favorables à leur champion. A Duékoué et à Bonon, des urnes ont été cassées et emportées par les représentants d’un candidat. Les mêmes faits ont été signalés à Fresco.

A Yopougon, le président de la Cei locale aurait fait acheminer dans tous les bureaux de vote des formulaires en double des listings électoraux. Ce qui est pourtant contraire à la loi. Pis, les procès verbaux des résultats acheminés à la Cei centrale ont, selon toute apparence, été remplis par la même personne.

De toute évidence, si de manière générale, les observateurs sont unanimes à reconnaître que ces élections se sont déroulées dans le calme et de façon équitable, il apparaît, à l’observation des faits que les choses ne se sont pas passées comme il se devait dans le processus de proclamation de résultat. Trop de grincements de dents, trop de révolte pour un scrutin qui opposait des alliés politiques. Comment comprendre ce tintamarre de récriminations et de contestations ? La fin c’est-à-dire la volonté d’être député justifiait-elle l’usage de tous les moyens y compris les méthodes anti-démocratiques ?

A la vérité, cette élection des députés devrait être une saine compétition entre Houphouétistes, un cadre de préparation avant la création annoncée du parti unifié. Mais après tout ce que l’on vient de vivre, l’on pourrait se poser la question de savoir si ces législatives ont permis de panser les plaies récentes et rapprocher davantage les partis du Rhdp ? Nous le regrettions dans une de nos récentes parutions, au Rhdp, les clivages sont encore trop marqués, à raisonner trop en parti politique alors que d’une part on veut aller vers un parti unifié du Rhdp et que d’autre part tous les députés issus du Rhdp qui vont au parlement se sont engagés avant ce scrutin à apporter leur appui total au président de la République.

Akwaba Saint-Clair

Le Nouveau Réveil/15/12/2011

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