Dimanche noir en perspective ? Le 11 décembre prochain, de violents affrontements entre les partisans des candidats aux législatives font craindre le pire. Déjà 5 morts dont 3 à Grand-Lahou (Sud – ouest ), dans une famille dont la maison a été touchée par un tir de roquette au moment où le candidat Pdci – Rda s’apprêtait à organiser un meeting de campagne, un candidat mort de ses brûlures à Logoualé, de multiples incidents toujours pas rapportés par la presse, elle-même malmenée dans sa frange pas proche du nouveau pouvoir des « reconstructeurs » etc.
Promesses de sanctions et des menaces hypocrites ?
La communauté internationale (ONU-ci), le premier ministre Soro Kigbafory, le président de la commission électorale indépendante (CEI), Issouf Bakayoko, et le chef de l’État Alassane Ouattara qui tous menacent tenez vous bien, en fin de campagne de prendre des sanctions exemplaires contre les auteurs des violences pendant la campagne. Mais diantre, qu’attend-on depuis plusieurs jours pour sanctionner les responsables identifiés de ces violences de campagnes qui ont coûté la vie à au moins 5 citoyens innocents dont des enfants et adolescents ? Ces candidats identifiés sont encore entourés de soldats en armes, semant la terreur partout en Côte d’Ivoire, etc. Ces hautes autorités qui ont à elles seules la compétence de décider pour le moment dans ce pays jusqu’à ce que les 255 membres de l’hémicycle soient installés, doivent rassurer les ivoiriens que le temps des simples discours et des audits qui n’aboutissent jamais sur cette terre d’Eburnie est révolu. Le constat sans en douter un seul moment est que les politiciens ivoiriens cherchent ici encore à sacrifier des vies de leurs concitoyens pour des dessins inavoués et égoïstes. C’est irréversible.
Deux adversaires jurés s’affrontent Koumassi
L’adversité est réelle entre les 2 plus hautes autorités du PDCI-RDA dans la commune de Koumassi (district d’Abidjan), le délégué du parti Ndohi Yapi Raymond et le secrétaire de section du quartier Houphouët Boigny Ngbain Nguessan. Et pourtant, ils sont en lice sur la liste du PDCI parmi les trois candidats choisis par le parti. Bien que les sondages donnent une bonne longueur d’avance de ces deux cadres du PDCI sur les autres candidats y compris le ministre Cissé Bacongo, candidat du RDR, actuel ministre de l’enseignement supérieur ; Ndohi et Ngbain ne se font pas de cadeaux au cours des meetings qu’ils animent. Soulignons que la commune de Koumassi bénéficie de trois postes de députés pour, au total, 6 candidats en lice.
L’adversaire du candidat Kouassi Adjoumani a-t-il démissionné ?
L’adversaire de l’actuel ministre des ressources halieutiques Kobenan Kouassi Adjoumani semble avoir jeté «l’éponge» avant le jour J de ces élections législatives. Il s’agit du géomètre Kokoh Adjoumani Emile. C’est ce qui semble être le cas à Tanda, où Kokoh Adjoumani Emile affronte le 1er suscité. Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani occupe le terrain à telle enseigne que ses partisans n’hésitent pas à vous « rassurer » en ces termes : «le ministre a déjà gagné, ce qui nous intéresse, c’est le score ». Des fils de Tanda se posent alors la question de savoir si l’adversaire du ministre Adjoumani ne voulait pas monnayer sa candidature à son adversaire qui lui aurait apposé un refus catégorique ? C’est ce qui ressort des débats dans les foyers à Tanda. Pour qui connaît le ministre Kobenan Adjoumani, en son temps qui aurait craché sur 4 milliards FCFA de l’ex président Laurent Gbagbo, ne tomberait pas dans un tel jeu. Aussi l’actuel ministre candidat est le député sortant et président de conseil général de Tanda. A ce titre, il a réalisé plusieurs infrastructures (plus de 20 écoles, centres de santé et social) avec le plus petit budget de tous les conseils généraux. C’est ce qui explique sa côte de popularité très élevée actuellement. Il est sympathiquement appelé le « lion du Zanzan», district qui couvre le département de Tanda dont le ministre est originaire. Rendez-vous donc dimanche !
Le PDCI-RDA bien parti pour gagner les élections de dimanche
Tous les clignotants donnent vainqueur le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), formation politique de l’ancien président Henry Konan Bédié. Plusieurs éléments jouent contre son adversaire à ces élections, le rassemblement des républicains (RDR) de l’actuel président Alassane Ouattara. Citons en 4. Il s’agit en premier de la sécurité. Le citoyen lambda cherche désespérément la « solution » pour assurer sa sécurité quotidienne menacée par des hommes toujours en armes. Secundo, l’inflation vertigineuse et galopante des denrées de première nécessité. Particulièrement le kilogramme de viande qui est passé de 1700 FCFA à 2000 FCFA actuellement, l’huile et le poisson qui, à eux, connaissent des augmentations de plus de 300 FCFA sur les prix initiaux. Ce qui rend l’ivoirien plus pauvre qu’avant la crise. Quant à l’école, elle n’a pas encore retrouvé son engouement d’antan. Moins de la moitié des élèves a repris le chemin de l’école et l’université d’Abidjan reste désespérément fermée, utilisée comme dortoirs par des soldats d’un autre âge sortis des rangs des FRCI pro-Ouattara. Il y a aussi surtout le déguerpissement des bâtisses de commerce à Abidjan et à l’intérieur du pays. Il est aussi bon de savoir que la plupart de ces commerces sont détenus par les partisans d’ADO. Des commerçants qui veulent procéder dimanche à des votes sanctions contre les partisans du président Ouattara. C’est au vu de tout cela que les sondages donnent une large majorité au PDCI avec plus de la moitié des élus au soir du 11 décembre et le reste aux RDR, UDPCI et quelques indépendants.
Kéi Fripomg | Connectionivoirienne.net
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