Côte d’Ivoire – La réconciliation par les déclarations de Konan Banny


Edito: Point critique

Charles Konan Banny a accepté, il ya quelques mois, la lourde mission de diriger, en toute connaissance de cause, la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr) censée remettre les Ivoiriens ensemble.
Mais il faut avouer qu’en dehors de la cérémonie de son « intronisation » à Yamoussoukro, les choses se limitent à des déclarations et des audiences qui ne portent pas. Beaucoup de parole mais très peu d’actes concrèts pourrait-on dire. Il faut avoir le courage de reconnaître que Banny et le Cdvr n’ont pas posé jusque-là la moindre action concrète de réconciliation. Aucun acte fort. La preuve, Banny s’est gardé d’apporter la contribution qu’on était en droit d’attendre de lui dans les négociations entre le pouvoir et l’opposition. Du moins officiellement.
Des structures d’endrement des victimes de la crise post-électorale lui reprochent une trop grande distance d’avec elles. Beaucoup d’Ivoiriens, civils et militaires exilés, sont toujours hors du pays. Laurent Gbagbo a été transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI), sans que notre réconciliateur n’esquisse le moindre geste pour essayer de rapprocher les différents camps sur cette question essentielle pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire.
Banny donne l’impression d’être dépassé par tous les aspects de la crise ivoirienne et semble se limiter à des discours vains et du strapontin. Or, il s’agit bien de réconcilier, par des actes, deux camps qui sont en conflit. Et non de lancer des appels creux dans le vide. Banny doit absolument prendre ses responsabilités ou démissionner, s’il « ne peut pas jouer le championnat ».
Charlène Adjovi, Informateur.net

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.