Yamoussoukro – Gbagbo bloque la campagne électorale
La première comparution hier, lundi 5 Décembre 2011, de l’ex-chef d’Etat ivoirien, M. Laurent Gbagbo, n’est pas passée in-
aperçue. Dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, tôt le matin, le sujet était déjà au cœur des causeries. Et chacun
y allait de son commentaire. «Je sais qu’ils vont le menotter, c’est sûr. Pour ce qu’il a fait. Vous ne connaissez pas les Blancs-là
», a-t-on entendu çà et là .Surtout à la gare routière. Où l’homme fort de Mama était déclaré persona non grata. C’est à par-
tir de 11h50mn et 12h00mn que l’on a senti l’ engouement des uns et des autres à être les témoins oculaires, à suivre cet-
te première comparution d’un ex-chef d’Etat africain et surtout ivoirien. Nous avons un tour dans les maquis, cybercafés et
autres centres commerciaux, pour nous en rendre compte. Notamment, sur l’avenue principale de la ville où le trafic à cette
heure-là est dense. Peu de véhicules étaient visibles. Chacun cherchait un coin où trouver un poste téléviseur. A chaque fois
que la parole était donnée au président Laurent Gbagbo, on entendait ceci : « Il a grossi. Il est devenu beau. Tu as vu ça .Ah
Laurent Gbagbo». Le constat le plus probant était visible au niveau des staffs de campagne des candidats de la commune
pour le scrutin législatif du 11 décembre. Malgré la cour aux électeurs, ils ont tenu à suivre ces 20mn d’échanges entre le Woo-
dy et ses nouveaux ‘’tuteurs’’ de La Haye. Chez les indépendants comme les représentants des partis politiques.
Diallo Harry
Abobo / Des populations déçues de Laurent Gbagbo
’est sous le coup de 13 heures 03 minutes que la première comparution de l’ex-Chef de l’Etat ivoirien a démarré à la CPI (Cour
énale internationale) pour s’achever à 13 heures 28 minutes. Pendant les 25 minutes de cette comparution, les populations
’Abobo, pour la grande majorité, ont vaqué à leurs occupations quotidiennes. De Samaké au quartier PK 18, en passant par
vocatier, Derrière Rails, Sogefiha,…, les commerçants et les transporteurs de cette commune continuaient leurs activités. Le
ond point d’Abobo, comme à son habitude, était bondé de monde. Pourquoi une telle indifférence à la première sortie télé-
sée de Laurent Gbagbo depuis son arrestation le 11 avril dernier ? « Nous ne sommes pas intéressés par cette comparution
e Laurent Gbagbo parce qu’il ne reconnaîtra pas son tort, comme à son habitude. Il va nier tout ce qui lui est reproché », ré-
ond C. M. Quant à Mme Konaté A., elle dit ne pas être informée de ce rendez-vous. « Il parle aujourd’hui? Franchement,
est vous qui m’apprenez », déclare-t-elle. Toutefois, des petits groupes de personnes étaient rassemblés devant des écrans.
es discours étaient presqu’identiques à la fin de la comparution du mentor du FPI. « Laurent Gbagbo ne va pas changer. Il a
assé tout son temps à dire des contre-vérités », ont fait remarquer des « Abobolais ». Bamba I. se félicite que l’ex-Chef de l’Etat
era entendu pour une seconde fois à la CPI dans sept (07) mois. « C’est mieux qu’il mette encore du temps pour venir nous
straire. Dans tous les cas, nous voulons que Laurent Gbagbo termine sa vie à La Haye », a-t-il souhaité.
R.D
L’Intelligent d’Abidjan
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