BBC Afrique –
En Côte d’Ivoire la campagne électorale pour les élections législatives du 11 décembre est ouverte depuis minuit. Un millier de candidats briguent les 225 sièges de l’Assemblée nationale. Il n’y a pas eu d’élection législative en Côte d’Ivoire depuis 2000. La crise politique qui a débuté en 2002, a empêché toute consultation électorale. Pourtant il n’y aura pas de véritable enjeu car l’opposition à décider de ne pas y participer. Aujourd’hui, la plupart des candidats aux élections législatives seront dans leur circonscription pour lancer leur campagne. Pour l’instant la population ne semble pas passionnée par ces élections : le pays sort d’une grave crise et les lendemains d’élections ont laissé de mauvais souvenirs. De plus l’enjeu est mince, l’opposition, notamment le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, ne présente pas de candidat. La direction de ce parti estime que les conditions notamment de sécurité ne sont pas remplies mais en plus elle n’a pas réussi à trouver un accord avec les autorités sur la libération de ses militants incarcérés. Seuls quelques petits partis d’opposition avaient proposé quelques candidats mais ils affirment les avoir retiré pour protester contre le transfert de Laurent Gbabgo à la Cour pénale internationale (CPI). Cependant la Commission électorale indépendante indique que leurs dossiers de candidature sont toujours chez elle. Il faut noter aussi le nombre élevé d’indépendants qui représentent, selon les chiffres de la CEI près de la moitié des candidats. Parmi eux des proches de l’opposition qui ont décidé de faire cavaliers seuls mais aussi des membres des partis de la coalition au pouvoir. Souvent déçus de ne pas avoir été choisis pour représenter leur parti, ils ont décidé de se présenter seul contre leur famille politique. Une autre bataille se profile également au sein même de la coalition au pouvoir entre les membres des deux principaux partis, le Rassemblement des Républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié. Bien qu’étant du même bord dans les circonscriptions où ils sont opposés, les candidats ne vont pas se faire de cadeaux. Le Secrétaire général du PDCI a même appelé à une campagne civilisée et courtoise entre les deux alliés.
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