Côte d’Ivoire: le FPI appelle Ouattara à ne pas négliger sa participation aux législatives

Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) Sylvain Miaka Oureto invite le Pouvoir à ne pas négliger la participation de cette formation politique aux prochaines élections législatives ivoiriennes.

« Le FPI représente tout de même 46 % de la population selon les résultats de la dernière élection présidentielle », a indiqué M. Oureto dans une déclaration diffusée dimanche par des médias ivoiriens.

Pour le scrutin prévu pour le 11 décembre, le responsable du FPI a estimé que les conditions minimales pour la participation du Front populaire ivoirien ne sont pas remplies.

Ces conditions s’articulent selon lui autour de la libération des militants emprisonnés, du dégel des avoirs, et du financement des partis de l’opposition qui selon lui devrait leur permettre de prendre part au scrutin.

« Nous n’avons pas envie de nous faire ridiculiser. Si les conditions ne sont pas mises en place, nous n’irons pas à ces élections », a-t-il énoncé, accusant le Pouvoir de vouloir empêcher le FPI de participer aux législatives.

Pour sa part, le Pouvoir estime avoir plusieurs fois tendu la main aux pro-Gbagbo et à tous les autres partis en vue d’une élection inclusive.

Lors d’un point de presse vendredi, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a écarté toute possibilité de report de la date du scrutin, soulignant que « le dossier est clos ».

Après plusieurs prorogations, la Commission électorale a publié le 10 novembre la liste des candidats retenus, faisant également savoir que la date arrêtée pour le scrutin est « immuable ».

Les Ivoiriens se préparent à aller aux élections législatives devant permettre le renouvellement du Parlement ivoirien.

La participation officielle du FPI aux législatives est incertaine, mais plusieurs cadres pro-Gbagbo ont déposé leur dossier de candidature contrairement au mot d’ordre, estimant qu’il ne faut pas se tenir à l’écart du Parlement qui est le centre de décisions.

Pour ceux-ci, il faut reconnaître les acquis obtenus dans les négociations et continuer de dialoguer avec le Pouvoir.

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