Côte d’Ivoire: une association estudiantine ne veut pas d’année blanche dans les universités

ABIDJAN (Xinhua) – L’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI) a rejeté vendredi la décision du président Alassane Ouattara de rouvrir les universités publiques en « septembre-octobre 2012 », dénonçant « une année blanche en plus des années déjà perdues ».

Côte d’Ivoire : une association estudiantine ne veut pas d’année blanche dans les universités

Le président Alassane Ouattara a annoncé mardi depuis Lomé au Togo que les universités publiques nationales fermées au lendemain de sa prise du pouvoir rouvrirait entre septembre et octobre 2012, à l’issue des travaux de réhabilitation en cours sur les campus de Cocody, d’Abobo-Adjamé et dans les résidences universitaires.

« Cette décision impopulaire qui tombe comme un couperet sur la tête des étudiants, des parents d’élèves ne peut qu’être rejetée par ces derniers », déclare l’AGEECI dans un communiqué.

Pour l’association, « la déclaration faite par le président de la République semble traduire son désintérêt pour l’université ».

« Le président a même indiqué que la rentrée universitaire n’est pas une urgence », dénonce cette association qui soupçonne le chef de l’Etat d’avoir fermé les universités en vue de préparer leur privatisation, ce qui aurait pour conséquence, « le maintien des enfants de pauvres loin de l’éducation et du savoir ».

Jeudi, la plus puissante organisation syndicale estudiantine, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, proche du pouvoir déchu) a souhaité « la reprise des cours pendant que les travaux se poursuivent ».

En réponse, le conseiller technique du président de la République chargé de la jeunesse et des sports, Touré Mamadou, a expliqué que la réouverture des amphithéâtres et des cités doit se faire après un « assainissement » préalable de l’environnement estudiantin pour que les générations futures travaillent dans des conditions « excellentes ».

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Bacongo, évalue à 42 milliards FCFA le coût de réhabilitation des universités ivoiriennes, dont les travaux ont déjà démarré, notamment, sur le campus de Cocody.

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