L’état c’est la continuité a-t-on l’habitude de dire, c’est fort de cette assertion que certaines corporations de travailleurs et fonctionnaires de Côte-d’Ivoire, se sont saisis de leur bâton de revendication pour rappeler aux nouvelles autorités ivoiriennes qui incarnent l’état, qu’elles ne devraient pas les oublier dans l’assiette prévue pour régler les dettes intérieures de l’état.
Parlant de dettes intérieures, celle des fonctionnaires redéployés dans les zones ex rebelles, court depuis cinq ans, elle n’a pas encore été réglée en totalité. En effet l’état de Côte d’Ivoire avait promis aux fonctionnaires redéployés en son temps des primes d’installation et d’incitation. Il a réglé en totalité celles du premier regroupement car en fait il y a en eu deux. Le recensement du 2eme groupe part de la période du 1er juillet 2006 au 30 mars 2008.Cela fait deux ans qu’une partie des primes d’installation leur a été payée, reste la 2eme partie et la totalité des primes d’incitation. Selon le secrétaire général adjoint du M O F O R C I ( Mouvement des Fonctionnaires Redéployés de Côte d’ivoire ) qui menace sérieusement d’aller en grève en paralysant tous les services publics, et en demandant aux fonctionnaires de s’abstenir de toutes participations aux élections législatives à venir, si jusqu’au 11 Décembre 2011 , leurs revendications ne sont pas satisfaites, l’état doit aux fonctionnaires de toute la zone ex cno la somme de deux milliards de francs cfa.
Ce que le MOFORCI reproche à l’état de côte d’ivoire, c’est son mutisme criard, notoire voire méprisant et arrogant au regard de tous les risques et sacrifices pris par ces fonctionnaires dont une vingtaine a été victime d’insécurité, tués pour des biens dont ils ne jouiront jamais. En son temps l’indice d’insécurité dans les zones ex cno était très élevé, on pouvait vous tuer sans que cela n’émeuve personne. Pour ces faits beaucoup de fonctionnaires rechignaient à venir dans ces zones. Il serait reconnaissant de la part de l’état de côte d’ivoire de récompenser le courage de ces fonctionnaires et agents de l’état, qui ont créé les conditions favorables du retour de toute l’administration dans les zones ex CNO. Six mois après le changement effectif de régime, le MOFORCI constate qu’il n’a pas d’interlocuteurs et les promesses à lui faites non jamais été tenues. Voilà pourquoi ce Jeudi 17 novembre 2011, il a appelé l’ensemble des fonctionnaires du mouvement à faire un sit-in au sein de la préfecture aux fins d’attirer l’attention des autorités compétentes afin qu’elles règlent définitivement ce problème qui n’honore pas l’état de côte d’ivoire. Auquel cas, le fonctionnement de l’administration publique, des écoles primaires et lycées sera fortement perturbé à Bouaké et partant dans les zones ex CNO. Le Moforci reste cependant ouvert à toutes les discussions constructives .
Par Gouet Bernard à Bouaké
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