Voici les candidats FPI qui refusent le boycott – Kata Kéké libéré puis arrêté par la DST

Voici les candidats FPI qui refusent le boycott

Les élections législatives sont prévues le 11 décembre 2011. Des candidats élus pour certains sous la bannière du FPI en 2000, contrairement à d’autres, ont annoncé leurs candidatures au cours d’une conférence de presse, le mercredi 16 novembre 2011 à l’Assemblée nationale. SÉRI DEHOUA VICTOR BASILE, candidat à sa propre succession à Iboguhé-Namané, de même que Gbaka Brédé Patrice à Dignago-Galebouo-Guiberoua, Tapé Olédji Justin à Liliyo-Okrouyo, Zon Sono René à Kouibly, Gouani Sourou à Zoukougbeu et Djo Zérégbé, député sortant de Kongasso et Kounahiri, communes et sous-préfectures. Ce sont les six députés élus en 2000 sous les couleurs du Front populaire ivoirien qui ont décidé de se présenter aux législatives du 11 décembre 2011. A ceux-là, se sont ajoutés Yabi Gohi Robert (Bonon et Zaguiéba), Guehi Brissi Lucas (Gagnoa commune), Djé Bi Djé Eugène (Zuénoula commune), Matio Richard (Grand Zattry), N’Gbesso Angodji (Rubino), Zézé Gnotognon (Iboguhé-Namané) et N’Guessan Kassi Assandé (Sikensi). Soit un total de 13 candidats FPI qui refusent de boycotter le scrutin du 11 décembre prochain. Les motivations de cette décision ont été dévoilées par M. Séri Déhoua Victor Basile, au nom du collectif qu’ils ont mis en place. «Nous sommes un certain nombre de cadres, membres à divers degrés du Front populaire ivoirien (FPI), qui avons décidé de participer aux élections législatives du 11 décembre 2011 et ce, malgré le mot d’ordre de non participation lancé par le FPI et les campagnes d’intoxication orchestrées çà et là à notre encontre (…) Notre démarche n’est en rien un reniement de la lutte ni un abandon des idéaux auxquels nous croyons, bien au contraire, le refus de la politique de la chaise vide vient en écho à la philosophie politique de Laurent Gbagbo, qui est de ne jamais arrêter de lutter quelle que soit l’âpreté du combat», a expliqué l’honorable Séri Déhoua Victor Basile. Le député d’Iboguhé-Namané, qui a félicité le chef de l’État et le gouvernement pour la liberté provisoire accordée à vingt de leurs camarades, estime que le dialogue républicain initié entre le pouvoir et le CNRD, doit être exempt de suspicion et se faire dans un cadre institutionnel » qu’est l’Assemblée nationale, où «toutes les forces peuvent s’exprimer sans recours à la violence et aux armes». «L’Assemblée nationale peut favoriser la libération de Laurent Gbagbo et des autres prisonniers, le dégel des comptes bancaires et le retour des exilés politiques. La Côte d’Ivoire n’a pas ratifié la convention sur la CPI. Pour l’extradition de tout Ivoirien, il faudra bien que le peuple se prononce. Le peuple ne peut se prononcer qu’à travers ses représentants à l’Assemblée nationale. Il s’agit ainsi pour nous de faire en sorte que l’Assemblée nationale soit un véritable contre-pouvoir ; car, le contraire nous ramènerait au parti unique avec tous les excès qui s’imposeraient (…) Il s’agit enfin d’empêcher que la géographie politique de la Côte d’Ivoire soit fondamentalement bouleversée par la perte de certains de nos bastions naturels», s’est justifié Séri Déhoua Basile.

Kata Kéké arrêté par la DST

Sorti de prison le jeudi 10 novembre 2011, le député sortant FPI Kata Kéké de Gadouan, dans la sous-préfecture de Daloa, ministre de la Recherche scientifique dans le gouvernement Aké N’Gbo, a été interpellé par la DST à la suite des propos qu’il a prononcés au siège du CNRD à la faveur de leur libération samedi: ‘’Nous demandons la libération du président Laurent Gbagbo, de son épouse Simone, du président du Fpi Pascal Affi N’guessan. Nous avons la majorité des cadres du Fpi qui sont encore en exil. Nous avons, au cours de cette crise, perdu de valeureux militants qui ont été arrachés à notre affection. Si on devrait s’en tenir à ce que nous avions subi, cette cérémonie allait se transformer en des funérailles. Il fallait laisser vivre la convivialité. Nous allons continuer le combat politique. J’étais en détention à Boundiali. Les conditions de détention étaient celles de l’univers carcéral, à savoir, pas de communication extérieure même s’il était possible de recevoir la visite de ses parents biologiques. Vous vous imaginez, 850 kilomètres d’Abidjan à Boundiali, avec toute l’insécurité qui règne. Nous avons subi l’isolement total. Dieu merci, nous avons la vie sauve, c’est l’essentiel. 8 personnes ont été libérées par voie judiciaire et 12 autres, on ne sait par quelle voie. Est-ce qu’on peut parler encore de justice dans cette affaire ? C’est le combat politique, et nous allons continuer à mener ce combat pour faire libérer nos autres camarades’’. Des propos jugés séditieux et irrévérencieux à l’égard de l’État de Côte d’Ivoire. La DST s’est donc saisie de l’affaire.

D.Villard
Source: L’Intelligent d’Abidjan

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