Agboville, 15 nov (AIP)- Le commandant de brigade de la gendarmerie d’Agboville, l’Adjudant chef Boko Kouassi, a mis en garde tout individu qui solliciterait les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour intervenir dans des affaires purement civiles.
Lors d’une grande rencontre publique à Attobrou, à 27 km d’Agboville, lundi, l’adjudant chef de gendarmerie a souligné que tout individu qui fera personnellement appel à des éléments Frci pour créer du « grabuge », sera arrêté et déféré devant les juridictions compétentes.
« Comprenons-nous bien, car nous l’appliquerons », a averti le commandant de brigade qui a placé ses propos sous le contrôle du procureur de la République,
L’Adjudant-chef Boko Kouassi a expliqué que, vu la situation exceptionnelle, son intervention s’imposait après approbation spéciale du préfet de région, Bako Privat, présent à la cérémonie à Attobrou.
« La gendarmerie est formée pour les actions de police et de loi », a-t-il déclaré, précisant que les Frci sont une force militaire de guerre qui peut venir en renfort lorsqu’elle est sollicitée par la gendarmerie.
« C’est souvent le cas actuellement », a-t-il dit, au regard du manque de moyen d’intervention pour la gendarmerie.
Il a demandé à la population de s’adresser au chef du village qui est l’auxiliaire de l’administration tout en déplorant les saisines des Frci pour régler des cas de recouvrements d’argent, d‘adultères, de litiges fonciers ou même de problèmes de foyers.
« Parlez avec le chef du village qui vous orientera à la brigade, le cas échéant »,a-t-il insisté.
Un litige foncier opposant un allogène à un autochtone dans le village voisin de Yadio (situé à un km d’Attobrou) avait provoqué, en octobre, l’intervention des éléments Frci basés à Attobrou. Cette action qui s’est faite sur recommandation d’une des parties au conflit, a entrainé malheureusement la mort d’une vieille femme et fait 27 blessés dans le village, rappelle-t-on.
La rencontre de lundi avait pour objet de trouver une entente entre la population locale et les militaires Frci basés à Attobrou contraintes, le 08 novembre, de quitter le village sur injonction de la chefferie traditionnelle, rappelle-t-on.
(AIP)
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