Communiqué du Comité Pour la Libération de la Côte d’Ivoire
IL N’Y AURA POINT D’ELECTIONS LEGISLATIVES LE 11 DECEMBRE 2011 EN CÔTE D’IVOIRE
Depuis quelques temps nous constatons que l’actualité en Côte d’Ivoire est monopolisée par l’organisation d’élections législatives. Nous tenons tout de suite à informer qui veut l’entendre que ces élections ne doivent pas avoir lieu et elles n’auront pas lieu. Quand on est en démocratie, les élections législatives ont pour but de mettre en place l’Assemblée Nationale en tant qu’institution représentative du peuple et chargée de porter ses aspirations et d’en trouver des solutions à travers le vote des lois. Les élections législatives annoncées vont-elles engendrer une Assemblée Nationale au service du peuple et de la démocratie ? La réponse évidente à cette question est non ! Et les faits sont là pour nous le prouver.
QUI VA VOTER ?
Cette question ne pose pas seulement pour les cas des omis, oubliés et requêtes non traitées de la liste électorale. Elle pose aussi la question des électeurs déjà identifiés. Il est su de tout le monde qu’à ce jour, il y a environ 350.000 ivoiriens réfugiés du fait de la guerre. Peut-on oser tenir des élections en Côte d’Ivoire sans eux ? Nous ne voyons pas un seul homme politique en Côte d’Ivoire capable de répondre par l’affirmative à cette question. Même pas Alassane Dramane Ouattara à cause de qui la Côte d’Ivoire est en guerre depuis 10 ans et qui déclarait lui-même qu’il n’accepterait pas qu’un seul ivoirien soit privé de ses droits citoyens. A ces observations, que l’on ne nous réponde pas que Ouattara a demandé à tous les réfugiés de rentrer chez eux ; Car à cette réponse nous rétorquerions que ces réfugiés attendent que on leur indique un gite et comment se procurer le couvert. Il y aussi le problème des déplacés internes et notamment les populations sinistrées de tout l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Elles étaient concentrées dans les camps de fortune jusqu’à ce que Ouattara décide de fermer ces camps afin de ne pas souiller l’évènement de son arrivée à l’Ouest. Veut-on que ces populations sinistrées et endeuillées enjambent les corps de leurs parents assassinés pour aller mettre des bouts de papiers dans une caisse et retourner ensuite crécher dans la nature ? Supposons même que ces populations se résignent à participer, malgré leur chagrin, veut-on encore les pousser à s’adonner à ce qui leur a valu un génocide en choisissant un candidat à une élection ? Non cela ne peut se faire et cela ne se fera plus. Il y a enfin la situation générale de tous les citoyens qui ne sont pas partisans de M. Ouattara. Dans quel état d’esprit veut-on que ceux-ci participent à ces élections quand on sait que la chasse aux opposants est devenue une mode sur tout le territoire ? S’il y a élection, ce sera inévitablement sympathisants de Ouattara enthousiastes et confiants face aux autres crispés et apeurés. Nous en voulons pour preuves les Dégats causés aux opposants de M. Ouattara à Koumassi le 08 octobre dernier et l’assassinat de ASSOFI Alexandre à son domicile le 21 Août dernier à Bonoua pour avoir annoncé qu’il serait candidat aux législatives dont on parle aujourd’hui.
POURQUOI DOIT-ON VOTER ?
Veut-on voter pour donner à la démocratie les instruments de sa marche ou bien pour consacrer la longue marche du désordre sanguinaire entamée depuis 2002 ? Veut-on voter pour mettre en place une Assemblée Nationale digne du peuple ivoirien ou bien pour promouvoir des individus ? Les réponses à ces deux questions sautent aux yeux. Il s’agit de légaliser le coup d’Etat le plus long de l’humanité et d’assurer la promotion politique et sociale de certaines personnes et notamment des membres de la rébellion qui veulent se glisser sous la protection de la loi à travers l’immunité parlementaire. Il s’agit surtout de permettre à leur parrain Alassane Ouattara de se rendre à sa soirée du 22 décembre à l’Elysée avec l’acquis des législatives « organisées » peu importe la manière. Tout cela au détriment des pertes matérielles et humaines que ces élections présagent.
CONCLUSION:
Au regard de tout cela, nous savons, peuple de Côte d’Ivoire, que tu n’iras pas à ces élections et nous te rassurons d’ailleurs qu’elles n’auront pas lieu. En tout état de cause, ces élections n’auront pas lieu dans les conditions que nous venons de décrire et pas à la date du 11 décembre 2011. Si Ouattara s’entête à vouloir forcement y aller avec ses rebelles le 11 décembre 2011, cela signifie que le digne peuple de Côte d’Ivoire doit se libérer avant le 11 décembre. Et cela rentre dans notre programme car de toutes les façons, il y a 12 fois le 11 dans l’année… !!!?
FINIS LES DISCOURS ; PLACE A L’ACTION !!!
VIVE LA CÔTE D’IVOIRE RESTAUREE, UNE ET RECONCILIEE !!!
Pour le CPLCI
KEITA SOULEYMANE
(Porte parole des combattants)
Les commentaires sont fermés.