C’est à croire qu’avec lui, il faut avoir véritablement la patience de Pénélope. Et ne point s’enfermer dans le fétichisme des dates. Pour ne pas finir fou à lier. C’est le risque encouru pour tous ceux qui comme moi avaient cru naïvement que la parole d’un ministre de la République était d’or. Seulement, nous avions oublié que nous sommes en Côte d’Ivoire où tout marche pratiquement sur la tête. Jugez en vous-même ; lundi dernier, lors du point de presse animé de façon conjointe par Hamed Bakayoko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, et son hôte français, Claude Guéant, répondant à un journaliste qui s’inquiétait de la présence continue des FRCI dans les commissariats de police, ‘’Hambak’’ a indiqué que dans un délai maximum d’un mois, la police rentrera intégralement dans tout son patrimoine. Encore ! Serait-on tenté de dire, car ce n’est pas la première fois que l’homme fait pareille annonce. C’est le même qui, il y a peu, avait juré la main sur le cœur qu’il dégagerait les supplétifs FRCI des stations de police qu’ils occupent en toute irrégularité. Pour nous convaincre de sa détermination, le ministre de l’intérieur n’avait pas manqué de visiter au pas de course, et devant la caméra, certains commissariats où de pauvres diables mal chaussés étaient exhibés comme de vils et dangereux squatteurs. Plus de trois mois après, c’est toujours le statut-quo ante. Mais bien avant, au lendemain du 11 avril 2011, c’est encore le même Hamed Bakayoko qui a demandé aux Ivoiriens un délai de trois mois pour ramener la sécurité à Abidjan. Six mois après, l’insécurité y est toujours aussi élevée comme dans les rues de Bagdag. Dans ces conditions, faut-il prendre au sérieux la promesse ministérielle du lundi dernier ? Simple question.
Source: Aujourd’hui
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