M. Bouzouma, ferronnier, a été emporté dans un accident de travail à son atelier sis au quartier Sokourani près du marché central, dans la soirée du samedi 29 octobre. Laissant derrière lui, trois veuves, mères de plusieurs enfants chacune. L’accident s’est produit suite à l’explosion d’une roquette que le ferronnier tentait de faire fondre pour en extraire le métal. Les produits explosifs que recouvrait le métal, sa matière première qu’ ’il utilise dans la fabrication de marmites ou autres ustensiles de cuisine notamment les louches, cuillères n’ont pas pardonné à ce quinquagénaire polygame. L’artisan qui venait d’inaugurer sa nouvelle forge, il ya quelques semaines, entendait ce jour-là récupérer l’alliage de quatre munitions d’armes à feu (trois roquettes et un anti-char). L’exécution du projet se limitera à la première roquette qu’il a enfoui dans la fournaise, quand l’explosion du projectile le tua sur-le-champ. La déflagration sema la panique dans les quartiers Sokourani et Air Ivoire et l’ensemble du marché. «C’est aux alentours de 16 h 30 minutes que nous avons entendu une déflagration qui a fait trembler les murs», témoigne M. S. Moussa, riverain présent à quelques centaines de mètres du drame. « Il essayait de faire fondre le métal quand, soudain nous avons été assourdis par l’explosion. Quand nous avons repris nos esprits, nous n’avons plus reconnu le patron qui avait été défiguré par l’explosion», explique M. qui révèle que les trois apprentis qui s’occupaient à d’autres tâches à côté du patron ont été épargné par l’accident de travail qui l’a emporté. Son corps a été transporté à la morgue du Chr d’Odienné avant d’être inhumé.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
Nord-Sud
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