Dans une interview, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, répondant à la question de ce qu’il fait pour satisfaire aux conditions posées par le Fpi pour prendre part aux législatives, a répondu, entre autres, « Ce que j’ai indiqué à la délégation du Fpi, qui m’a rendu visite il y a quelques semaines, c’est que je ferai tout ce que je peux faire personnellement. Par exemple, augmenter la représentation du Front populaire ivoirien au sein du bureau de la Commission électorale indépendante pour que ce parti puisse faire entendre sa voix. Je suis prêt à le faire. D’ailleurs, j’ai signé un décret pour accroître le nombre des vice-présidents de la Cei afin que le Fpi puisse y siéger… » Le disant, le président entend convaincre son opposition. Mais qu’en sera-t-il de la date du scrutin ? Si le Fpi consent finalement à aller aux législatives, ses candidats auront-ils le temps jusqu’au 31 octobre de réunir et déposer leurs dossiers ? Si non, est-ce que le délai entre le dépôt des dossiers, la publication par la Cei de la liste des candidats, l’ouverture de la campagne et la tenue du scrutin sera respecté ? Rien n’est moins sûr. Alors l’on se demande si, dans son élan de pacification de la vie politique, le président prendra aussi la décision de faire repousser le vote qui est, jusque-là, prévu le 11 décembre, sans frustrer son propre camp qui a dû réunir tout sous la pression des dates initiales.
Eddy PEHE
Le Nouveau Réveil
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