La communauté des chefs baoulés met en garde tous ceux usurpent le nom “Boigny”
«Lezin Boigny, n’est pas de la famille des Boigny. C’est une homonymie, comme tous ceux qui s’appellent Houphouët, ne sont pas des parents d’Houphouët, comme tous ceux qui s’appellent Boigny ne sont pas des parents de Boigny.» C’est la confidence qu’un dignitaire de la notabilité de la chefferie traditionnelle de Yamoussoukro, qui a voulu gardé l’anonymat, nous a confié. Et cela, après la parution en première page d’un article dans un quotidien de la place intitulé: «L’homme d’affaires, Lezin Boigny aux mains de la police.»
Pour la communauté des chefs baoulés, tous ceux qui s’appellent « Boigny, » ne sont pas les parents de « Boigny. » « Boigny » en baoulé signifie bélier. Dans le cas spécifique de Lezin Boigny, ce dernier n’est pas apparenté ni de près, ni de loin, à la famille Houphouët-Boigny. Plusieurs histoires circulent sur la manière dont il a pris ce nom. Mais à la limite, peu importe. Selon l’historique du nom Houphouët-Boigny, indique notre confident, tous les « Boigny » ont un ancêtre primitif commun. Qui est « Boigny N’Dri. » C’est ce nom qui a été repris par l’actuel chef de canton. Augustin Boigny N’Dri III. Avant lui, il y a eu deux « Boigny N’Dri. » Il est le troisième. Le premier Boigny N’Dri a épousé la fille du chef de terre Kimou, qui était fille unique et qui s’appelait Koko Blé. Et tous les « Boigny » de Yamoussoukro, descendent de ce couple initial. Lezin n’en fait pas partie. En 1946, raconte-t-il, quand le Président Houphouët-Boigny venait d’être élu député, sur le chemin pour aller prendre fonction à Paris, il s’arrête à Dakar. À cette époque, il s’appelait Dia Félix Houphouët. Il avait fait une déclaration dans laquelle il disait, qu’il récupérait le nom se son aïeul maternel (Boigny) pour l’accoler à son patronyme paternel et devenait ainsi Houphouët-Boigny. Donc l’existence de ce nom, Houphouët-Boigny, date de cette époque. Depuis ce jour, Dia Félix Houphouët, est devenu, Félix Houphouët-Boigny. Plus de 40 ans plus tard, le Président, Houphouët-Boigny réunit sa famille, et leur fait savoir que désormais, toute personne descendant, ou pouvant prouver qu’elle descendait de feu « Boigny N’Dri » premier, pouvait accoler le patronyme « Boigny » à lui-même son patronyme. Comme par exemple Dahouet-Boigny…
Mais dans le cas d’espèces, Lezin Boigny, ne descend pas de cet ancêtre primitif. Il a fait certaines manœuvres à cause de certaines sympathies qu’il a au sein de la famille. On le connaît ici à Yamoussoukro. Il est très souvent avec les Dahouet, et il a été très proche de la défunte fille d’Houphouët-Boigny (Florence) et il a accolé ce patronyme au sien. Sinon il s’appelait initialement Lezin Kra. Son vrai nom est Lezin Kra. Il a falsifié ses papiers au nom des « Boigny » pour faire croire qu’il est de cette famille. M. Lezin Boigny, n’est pas à son premier forfait. Il a depuis longtemps des démêlés avec la police. Officiellement, il est importateur de véhicules. Il importe d’Europe et il revend. Il a eu des démêlés avec la police plusieurs fois. Mais c’est la première fois que le nom « Boigny » se trouve en première page d’un journal de la presse locale ivoirienne. Il y a une indignation. Nous dignitaires et garants de la tradition, et tous ceux qui connaissent bien la famille « Boigny, » nous sommes tous indignés. Parce que, porter un nom suppose un comportement, une conduite, un discours. Aussi loin que l’on s’en souvienne, en tout cas, en Côte d’Ivoire ici, ce patronyme « Boigny »n’a jamais défrayé la chronique, en tout cas pour des choses délictueuses. Les Boigny sont d’une famille discrète, respectable et respectée. La discrétion fait partie de leur principe de base même.
J’en veux pour preuve que, les enfants d’Houphouët-Boigny, Il faut qu’ils soient morts pour qu’on les connaisse. Beaucoup sont allés aux funérailles de François Houphouët-Boigny, sans l’avoir ni vu ni connu auparavant. Pourtant il est mort à 76 ans. Nous disons haut et fort que M. Lezin Boigny, n’est pas membre de la famille d’Houphouët-Boigny. C’est une usurpation d’identité. Le fait que le nom « Boigny » soit associé à des faits délictueux, contraires à la loi, indirectement, salit la famille. Les textes de loi sont précis là-dessus… On appelle cela usurpation d’identité. C’est un délit réprimé par la loi. Mais on peut apporter tous les documents qu’on veut pour dire qu’on n’a eu des autorisations pour porter ce nom. Le nom on l’acquiert par le sang. Vous portez le nom de votre père, parce qu’il est votre père biologique. Le président Houphouët-Boigny, nous ne croyons pas qu’il ait adopté Lezin….
La communauté des chefs Baoulé de Yamoussoukro demande à ceux qui usurpent le nom « Boigny » d’arrêter. Dans le cas contraire, ils seront soumis à la rigueur de la loi. Ils seront attaqués en justice pour usurpation d’identité, a martelé notre interlocuteur ».
Jacquelin Mintoh.
Le Patriote
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