Les déplacements du président Ouattara pour renforcer l’économie ivoirienne

Benoit Tessier
Par RFI

Le président ivoirien vient de participer à la 36e session de l’Unesco, à Paris. Depuis la formation de son gouvernement au complet le 1er juin 2011, Alassane Ouattara s’est beaucoup déplacé, pour participer à des sommets ou pour des visites à des pays voisins ou amis. Des déplacements justifiés par une politique de sécurité et d’ouverture économique.

Pourquoi le président ivoirien part souvent en voyage ? La presse pro-Gbagbo a commencé à poser cette question à la mi-septembre, lorsque Alassane Ouattara, accompagné d’une forte délégation, a participé à la cérémonie d’attribution du prix Félix Houphouët-Boigny pour la paix, au siège de l’Unesco à Paris. Depuis deux mois, il a effectué une demi-douzaine de voyages à l’extérieur, y compris sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Quel est le fruit de ces déplacements fréquents ?

Pour le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, « ils rapportent beaucoup, énormément en centaine de millions de dollars. Vous avez vu les décaissements de fonds qui ont eu lieu, il y en aura d’autres qui vont venir. Il y a aussi l’Agua qui avait été octroyée au nom de la Côte d’Ivoire. C’est pas venu tout seul, ça vient parce qu’il y a eu déplacement du président de la République ; il a rencontré les responsables d’Agua à New York, nous étions avec lui. Si vous voulez vraiment exporter les centaines de milliards de produits des marchés américains, vous êtes ouverts ; ça dépend de votre capacité d’exportation. Il ne faut pas seulement voir les voyages des décideurs comme des voyages d’agrément, ces déplacements sont utiles pour nouer les fils avec la communauté internationale, mobiliser les investisseurs, mobiliser les pays en disant que la Côte d’Ivoire est prête à recevoir ».

Les multiples déplacements présidentiels montrent que la Côte d’Ivoire est de retour sur la scène internationale. Et pour un pays qui sort d’une crise politique violente, certains voyages dans les pays voisins, comme le Ghana ou le Liberia, ont été dictés d’abord par la nécessité de sécuriser les frontières communes, ensuite par l’amélioration de la coopération bilatérale.

Commentaires Facebook