Ouagadougou: Quand des pétards sèment la panique par Wendonde | fasozine.com
Des habitants de Ouagadougou ont cru entendre des tirs dans la nuit du mercredi 26 octobre 2011 au centre ville. Mais les autorités expliquent qu’il s’agit de pétards que des étrangers auraient fait exploser.
La télévision nationale du Burkina a présenté les visages de ceux qui sont à l’origine des explosions: trois hommes de nationalité indienne, qui, en célébrant une fête religieuse, ont «tiré des pétards géants en l’air». Ils ont été interpellés par la police et conduits au commissariat central de Ouagadougou. L’un deux, Patreek Handa, explique: «nous célébrions une grande fête hindoue chez nous en lançant des pétards quand la police a débarqué, alors que j’ai acheté seulement ces dynamites juste pour la fête». La loi burkinabè interdit la vente et l’usage des explosifs. Mais les trois hommes assurent qu’ils ne le savaient pas.
Ce à quoi le directeur général de la police nationale, Paul Sondo, réplique: «nul n’est sensé ignorer la loi. Nous allons les soumettre à une procédure d’utilisation abusive parce que les feux d’artifices et les pétards ont été formellement interdits dans notre pays depuis un certain temps à cause de l’insécurité que cela engendre.» Le DG de la police en a profité pour lancer un avertissement aux commerçants et aux amateurs de dynamite. «Ceux qui en vendent ou ceux qui en achètent seront poursuivis. C’est une bonne alerte et une alerte à temps et nous allons prendre des dispositions. Nous invitons les forces de l’ordre à déployer tous leurs efforts pour identifier tous ceux qui vendent ces explosifs et à les interpeller.»
Un léger vent de panique avait soufflé dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 octobre 2011 au centre ville de Ouagadougou quand des crépitements semblables à des coups de feu ont été entendus. Sans doute échaudés par les mutineries à répétition qui ont secoué le pays il y a quelques mois, des noctambules se sont empressés de regagner leurs domiciles alors que certaines stations services fermaient par mesure de sécurité. Dans un communiqué diffusé au journal de 22h15 de la télévision nationale, le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité rassurait et coupait court aux bruits qui commençaient à circuler, en indiquant que les explosions entendues étaient l’oeuvre de membres d’une « communauté étrangère » qui célébraient leur fête à coups de pétards « sans autorisation ».
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