Liberté et démocratie pour la République (Lider), le parti de Mamadou Koulibaly ira aux législatives. Mais il lui faut aller à un congrès et avoir une autorisation d’exercer. Deux conditions pas encore satisfaites.
Mamadou Koulibaly a annoncé la participation de son parti, Liberté et démocratie pour la République (Lider), aux élections législatives prochaines. Mais plusieurs éléments entravent cet ambition. Le président de ladite formation politique est allé informer l’Opération des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (Onuci) de son ambition de présenter des candidats à la députation. Une condition qu’il pose cependant, c’est que la sécurité soit rétablie. Après cette sortie, les choses s’accélèrent au siège du parti. Depuis le début de la semaine, en effet, la direction de Lider planche sur les préparatifs de son 1er congrès. Elle travaille notamment sur les thèmes, les commissions et les communications de ce congrès. Faut-il le mentionner, le congrès constitue pour tout nouveau parti politique le passage obligé, par lequel il assoie ses structures. D’où la nécessité pour les dirigeants de Liberté et démocratie pour la République de franchir ce cap, avant la date des législatives fixées au 11 décembre prochain. Mais, le délai s’impose comme une réelle pression, puisqu’en réalité il n’y a plus que le seul mois de novembre pour en finir, vu que le mois d’octobre est largement entamé. Or, ne pas aller à un congrès menacerait forcément de forclusion Lider et ses candidats. Une date précise reste à communiquer aux militants et au grand public. Certaines sources proches du parti avancent la période de la « mi-novembre » pour la tenue desdites retrouvailles. Plus précises, d’autres personnes ressources qui croient savoir cette date fixent le congrès au 12 novembre prochain. Celles-ci relèvent avec un brin d’humour que Lider pourrait faire entorse au fétichisme des dates. Car, il est né le 11 juillet à l’Assemblée nationale et il a officiellement été lancé le 11 août dernier à l’auditorium de la Caistab, toujours au Plateau. Le 11 novembre aurait fait l’affaire de Mamadou Koulibaly et de ses collaborateurs, mais ce jour est un vendredi. Mais, une autre situation bien embarrassante se pose. C’est que Mamadou Koulibaly qui voudrait imprimer un « élan national » à la prochaine sortie de son parti, pourrait être obligé de se raviser. A défaut de faire une « démonstration de force », il pourrait être contraint, disent-elles, à la sobriété, comme ce fut le cas lors du lancement de Lider. Il avait opté d’inviter militants et sympathisants dans la plus grande salle de la place, la salle Anoumabo de 4.500 places du palais de la Culture de Treicvhille. Aux dernières nouvelles, les organisateurs ont été stupéfaits d’apprendre que le palais est « occupé » jusqu’en décembre. Toute chose qui ne surprendrait guère, puisque le monde du show business grouille et que les réservations battent leur plein. Du coup, les 500 cellules (une d’elles comptant dix personnes) membres présumé de Lider, ne pourraient pas communier dans « le cadre idéal ». Sous le sceau de l’anonymat, des proches de Koulibaly font des gorges chaudes, à l’idée que l’on tenterait de confiner le leader. Pour eux, la mobilisation de leurs rangs risquerait d’influencer les calculs dans les autres formations politiques, pendant les législatives. En outre, l’agrément n’est pas encore acquis. Voilà bientôt trois mois qu’ils disent attendre ce document administratif. Début octobre, la police (la direction de la surveillance du territoire) avait auditionné les principaux acteurs de Lider ; à savoir le président Koulibaly, le député Claude Brissi Takaléa et Mireille Gnagne. Les services de renseignement avaient aussi dépêché une mission d’inspection au siège de Lider. Après ces préalables, c’est toujours l’attente de l’ ‘’acte de naissance du parti‘’.
Bidi Ignace
Source: Nord-Sud
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