Suite à l’arrestation du commandant Séka Séka le samedi 15 octobre 2011 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, les langues commencent à se délier. Ainsi donc, le porte-parole de l’armée loyaliste sous Laurent Gbagbo de 2002 à 2004, entré en dissidence en 2005, s’est confié à Jeuneafrique.com. Le colonel Jules Yao Yao a ouvertement accusé l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo d’être personnellement responsable de la mort de plusieurs personnalités ivoiriennes. « Anselme Séka Yapo est impliqué dans l’assassinat des aides de camp et des membres de la famille de Robert Guéi tués le 19 septembre 2002 », a révélé à notre confrère, l’ex-porte-parole de l’armée sous l’ancien régime. Et d’enfoncer le clou en établissant que « Séka Séka est le principal exécuteur de Rose Guéi, épouse du Général Robert Guéi, par une balle dans la tête ». Cette révélation renversante du colonel Yao Yao Jules, démontre bien que le commandant Séka Séka est une banque d’informations, une sorte de ‘’boîte noire’’pour avoir été au cœur du système répressif de l’ancien chef de l’État, Laurent Gbagbo, pendant ses dix (10) ans de règne.
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L’homme d’affaires Lezin Boigny aux mains de la police
Lezin Boigny, homme d’affaires bien connu dans les milieux branchés et avertis d’Abidjan, est aux mains de la police depuis hier. L’enquête établit qu’il était régulièrement en contact avec Séka Séka. Il y a quelques semaines, Lezin Boigny avait été entendu sur la vente des véhicules qu’il effectuait pour le compte de Séka Séka. Soupçonné de lui faire parvenir de l’argent en violation des sanctions qui frappaient l’ex-aide de camp de Simone Gbagbo, Lezin Boigny s’était défendu en disant qu’il vendait lesdits véhicules pour se faire rembourser les dettes que Séka Séka auraient contractées avec lui. A l’époque, aucune charge n’avait été retenue contre lui, d’autant plus qu’une personnalité s’était portée garante sur sa bonne conduite. Hier, pour nécessité d’enquête, Lezin Boigny a été convoqué pour être encore entendu. L’affaire suit son cours pour une enquête complète sur tous les aspects du dossier. Un peu dandy à ses heures perdues, quand il n’est pas en opération spéciale, Séka Séka adorait particulièrement les belles voitures et grosses cylindrées. Il aimait bien paraître branché et up-to-date, au niveau des habits, chaussures et des femmes. Séka Séka avait des parts dans plusieurs sociétés de la place. L’entreprise de sécurité qui lui est attribuée est connue sous le nom de BGSP. Ses intérêts financirs sont gérés par une société écran et une holding dont il est actionnaire majoritaire. Cette holding supervise les parts qu’il détient dans des sociétés de la place. Des fonds ont-ils été sortis pour financer éventuellement des activités politiques ou de déstabilisation ? Outre Lezin Boigny, de grosses têtes vont-elles être entendues ? Des têtes peuvent-elles tomber ?
Avec L’Intelligent d’Abidjan
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