Le parti de Laurent Gbagbo claque la porte de la commission électorale (CEI) « déséquilibre »
Côte d’Ivoire: le parti de Gbagbo se retire de la Commission électorale
ABIDJAN (Xinhua) — Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a annoncé la suspension de sa participation aux activités de la Commission Électorale Indépendante (CEI) sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Dans un courrier adressé au président dont une copie a été publiée jeudi par les medias ivoiriens, le FPI a dénoncé un » déséquilibre » de la CEI au profit du camp Ouattara, suite à un réaménagement intervenu récemment dans cette institution.
« Ce déséquilibre flagrant menace gravement la garantie de la transparence et l’équité des élections », a estimé Laurent Akoun, secrétaire général du FPI.
Le parti de Laurent Gbagbo s’est par ailleurs insurgé contre le « mépris » des tenants du nouveau pouvoir et le « refus » de ceux-ci d’engager un « dialogue pour examiner les questions liées à la sécurité, à la recomposition de la CEI et au redécoupage des circonscriptions électorales.
Après le scrutin présidentiel de novembre, la Commission électorale indépendante a pour tâche d’organiser les élections législatives prévues pour le 11 décembre.
Quelque 255 postes de députés sont prévus dans le futur Parlement ivoirien contre 225 pour l’ancienne législature.
Fin de la visite de la Direction du Fpi au Ghana : Les recommandations d’Accra
La Direction du Front populaire ivoirien a effectué, du samedi 17 au dimanche 18 septembre 2011, une visite de travail à Accra, pour des échanges avec les membres de la Coordination Fpi en exil et alliés. La délégation de quatre (4) personnes conduite par Sylvain Miaka Ouretto, président par intérim du Fpi, a multiplié les entretiens à Accra, rencontrant notamment la Coordination des exilés conduite par le ministre Assoa Adou et l’ensemble des cadres exilés dans la sous-région.
L’objectif de ces échanges est de s’enquérir de l’état de santé morale et physique de ces frères et sœurs exilés.
A l’issue de cette visite de deux (2) jours, appelée désormais à se répéter chaque fois que de besoin, les exilés et la délégation du Fpi se sont félicités de la richesse des échanges et ont réaffirmé leur foi en l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Constatant avec inquiétude que les conditions de sécurité restent encore précaires et rappelant qu’il incombe aux tenants du pouvoir actuel ivoirien d’assurer la paix et la protection de la population civile en Côte d’Ivoire, les exilés ont demandé expressément à la Direction du Fpi de tout mettre en œuvre pour le retour de la Côte d’ivoire à la démocratie et à l’Etat de droit. Les exilés et la Direction du Fpi ont tenu une fois de plus à condamner fermement l’arrestation et la détention du Président Laurent Gbagbo, du Premier ministre Aké N’Gbo, des membres de son Gouvernement, du président et des vice-présidents du Fpi, des officiers et sous-officiers de nos Forces de défense et de sécurité. Ils ont aussi dénoncé les atrocités et les graves violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire qui continuent d’être perpétrés après l’arrêt des hostilités militaires, notamment les exécutions extrajudiciaires, les arrestations arbitraires, les enlèvements de civils, les prises d’otage, les attaques et le harcèlement dirigés contre les cadres et les personnes jugés favorables au Président Laurent Gbagbo ainsi que les pillages et l’expropriation de leurs biens meubles et immeubles et le gel de leurs avoirs. Les exilés ont demandé avec insistance à la Direction du Fpi de tout mettre en œuvre pour la libération du président Gbagbo et de tous les détenus et la fin de l’arbitraire. La Direction du Fpi a remercié les membres de la coordination et alliés pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé et salué la flamme toujours haute de leur engagement pour la Côte d’ivoire. La Direction du Fpi a fortement recommandé aux exilés de ne poser aucun acte qui puisse les mettre en porte à faux aux lois, us et coutumes des pays d’accueil. La Direction du Fpi a tenu à féliciter vivement le Porte-parole du Président Laurent Gbagbo, et l’a assuré de son entier soutien dans l’accomplissement de la lourde et difficile tâche avec son équipe. Les exilés, par la voix du Président de leur Coordination, en retour, ont dit leur fierté de voir pour la première fois la Direction du Front populaire ivoirien venir en terre ghanéenne pour s’enquérir de leurs nouvelles et constater de visu leurs conditions de vie.
Les exilés et la Direction du Fpi ont adressé un mot de reconnaissance aux autorités de la République sœur du Ghana, pour leur grande sollicitude et ont apprécié la légendaire culture de solidarité africaine dont elles font montre.
Fait à Accra le dimanche 18 septembre 201
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