« Mallettes de billets » à Chirac: Hollande demande que le parquet ouvre une enquête

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PARIS (AP) — François Hollande, candidat à la primaire socialiste, a demandé dimanche au ministre de la Justice Michel Mercier l’ouverture d’une « procédure judiciaire » après les accusations dans le « JDD » de l’avocat Robert Bourgi selon lequel des mallettes de billets auraient été reçues par Jacques Chirac et Dominique de Villepin entre 1995 et 2005. M. Chirac, selon son avocat Jean Veil, va porter plainte pour diffamation contre Robert Bourgi.

« Si la justice veut m’interroger, je suis là », a fait savoir Me Bourgi sur RTL, en démentant être le conseiller Afrique de Nicolas Sarkozy. Dans « Le Journal du Dimanche », le successeur de Jacques Foccart affirme notamment que cinq chefs d’Etat africains -Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Omar Bongo (Gabon)- ont versé environ 10 millions de dollars au camp Chirac pour la présidentielle 2002.

Dominique de Villepin a réagi dimanche sur France-3 en estimant que « ces allégations sont mensongères et indignes ». L’ancien Premier ministre, qui fut secrétaire général de l’Elysée sous M. Chirac, note qu’on « voit ce lapin sortir du chapeau à un moment très particulier », c’est à dire pendant le procès de Jacques Chirac pour des emplois fictifs présumés et avant la décision de la cour d’appel sur l’affaire Clearstream.

Invité de « Dimanche+ », M. Hollande a demandé « que le Garde des sceaux puisse demander au parquet d’ouvrir immédiatement une procédure judiciaire parce qu’on doit savoir ce qui s’est passé pendant toutes ces années, parce que ce sont des graves infractions à la législation sur le financement des campagnes électorales et peut-être même davantage ».

Jacques Chirac, a déclaré dimanche à l’Associated Press son avocat Jean Veil, a décidé de porter plainte pour diffamation contre Robert Bourgi. « Il est pour le moins suspect et pour tout dire scandaleux que M. Bourgi ait attendu que le président Chirac ne soit plus en mesure de se défendre pour soulager son âme délicate du poids écrasant qui, semble-t-il, pesait sur sa conscience depuis tant d’années », a ajouté Me Veil. AP

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