Guillaume Soro ne cache plus son jeu. Il appelle lui même et reçoit personnellement les candidats et les dirigeants de clubs. Ce week-end, il a mis en demeure Bictogo de rallier Sidi Diallo s’il tient à sauver le poste de son frère [ministre dans le gouvernement Soro, Ndlr]. Amadou Gon, Amon Tanoh et plusieurs autres collaborateurs du président Ouattara font pression sur le ministre Bictogo pour obtenir le retrait de son frère ainé Salif Bictogo. En vain pour l’heure. Ouattara peut-il vraiment ignorer tout ça ?
Toute cette agitation qui prouve que Sidi Diallo sera laminé dans les urnes, révolte grandement tout le monde à Abidjan. Pour noyer le poisson et distraire encore les sportifs, le camp Sidi pas du tout fair-play a porté devant la CAF et la FIFA ses recours contre Bictogo et Anzouan qui ne devaient pas être, selon le candidat de Soro, éligibles au regard des textes des instances sportives du football en Côte-d’Ivoire. Le pouvoir rêve donc de leurs exclusions par la Caf et la Fifa.
De nombreux dirigeants de clubs qui ne sont pas LMP s’étonnent de cet activisme, qui rappelle toute l’énergie déployée par Laurent Gbagbo en son temps pour imposer Aké M’Gbo à la tête de l’université de Cocody. Ils sont nombreux à regretter Laurent Gbagbo dont pourtant, des partisans à défaut d’Anzouan [un patronyme plus local], préfèrent Diallo à Bictogo. Ici encore l’ivoirité à la vie dure, tandis que la mini-bataille entre pro-Ouattara fait rage ! Même si Diallo Sidi Augustin prend la tête de la Fédération de Football en Côte-d’Ivoire, comment compte-il la gérer avec une telle hostilité des clubs et un soutien aussi affirmé des politiques ?
Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net
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