Trésor Public – Faustin Gré, président du Synafeci, promet : “Nous allons remettre les preuves à Ouattara, Soro ou Diby” – Le Synafeci (Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire) ne démord pas dans ses accusations contre les agents du Trésor public. Pour Faustin Gré, son président qui a animé une conférence de presse hier, au siège de sa structure au Plateau, des agents du Trésor Public s’adonnent à de mauvaises pratiques dans le paiement des factures des fournisseurs.
« Il y a des personnes au Trésor qui refusent que la gestion se fasse dans la transparence. A chaque paiement, ils prélèvent 10% à 30% », a-t-il indiqué. Gré dit détenir les preuves de ses accusations sans pour autant citer de noms. Evoquant ‘’des questions de sécurité’’, il n’a pas donné l’identité des personnes. « Nous voulons remettre les preuves en mains propres au Président Ouattara, à Soro ou au ministre Diby. Nous allons brandir les preuves et les dossiers.
Avec témoins à l’appui. Certains agents vont perdre leur emploi parce que c’est un réseau qui implique plusieurs personnes», a prévenu Gré Faustin, qui a dit ne pas mettre en cause tout le Trésor public ivoirien mais certains agents. Aussi a-t-il déploré que des plaintes se trouvant déjà dans des commissariats et à la Police criminelle soient restées sans suite. « Il y a des personnes insoupçonnées dans ce vaste réseau de prélèvements », a-t-il insisté.
Pour sa part, Kouangoua Jacqueline-Claire épouse Potey, présidente du Synafeci section Daloa, a révélé que depuis le juillet, de telles pratiques ont lieu dans sa cité. « Tous les fournisseurs ont payé 15 % au Trésor de Daloa. Je n’ai pas reçu ma paie, parce que j’ai refusé qu’on me prélève », a-t-elle expliqué. Quant au porte-parole du collectif des Syndicats du Trésor public, Karim Ouattara, interrogé, il a encore insisté sur les preuves à apporter afin d’extirper de leur rang les brebis galeuses. Le collectif se réservant cependant le droit d’user de toutes voies de droit en temps opportun au cas où les accusations seraient infondées.
Jean Eric ADINGRA
Le Patriote
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