Justin Koua, secrétaire national intérimaire de la JFPI: “L’heure de la remobilisation a sonné”

Justin Koua, secrétaire national intérimaire de la JFPI: “L’heure de la remobilisation a sonné”
Le bureau national de la jeunesse du Front populaire ivoirien organise une tournée de remobilisation de la base qui démarre aujourd’hui à Bonoua, dans les fédérations du sud. Justin Koua, secrétaire national intérimaire, invite, ici, les jeunes à la remobilisation en vue de la reconquête du pouvoir.
Notre Voie : Dans quel état d’esprit lancez-vous une campagne auprès des structures de la JFPI ?
Justin Koua : Je voudrais avant toute chose, saluer la mémoire de tous ceux qui sont tombés, au cours de cette crise. Ils sont morts pour la liberté et la démocratie, des valeurs chères, à toute société humaine. Ces camarades ont combattu le bon combat, et nous nous souviendront toujours d’eux. Comme par enchantement, notre pays est frappé depuis quelques jours par une série d’accidents graves, qui provoquent de nombreuses en vies humaines, ainsi que des blessés. Je saisis cette occasion pour exprimer la compassion du camarade Konaté Navigué aux familles éplorées, et aux blessées. C’est la première fois que nous allons sur le terrain, après le coup d’Etat de la France contre le régime Gbagbo. Putsch qui a installé Dramane Ouattara au pouvoir. Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte pour le triomphe de notre cause. La nouvelle direction du parti s’est fixé trois objectifs, qui sont, la libération de Laurent Gbagbo et tous les détenus politiques ; le retour des exilés et refugiés et la reconquête du pouvoir d’Etat. La JFPI a décidé de se pencher sur le troisième objectif, en vue d’aider le FPI à revenir rapidement au pouvoir. Nous allons sur le terrain pour tenter de redynamiser nos structures. C’est le lieu ici de souligner que le FPI entend conquérir le pouvoir, par la voie démocratique. Notre parti, n’est pas un parti de coups d’Etat.

N.V. : Doit-on comprendre que les problèmes de sécurité sont réglés ?
J.K. : Pas du tout ! Nous ne sommes pas encore dans un Etat de droit. Chaque jour, nos camarades sont traqués, arrêtés, violentés et tués. Sous le régime Ouattara, l’insécurité est devenue un fidèle compagnon du citoyen ivoirien. Si nous ne reprenons pas le combat, ils nous tuerons tous. Nous n’avons pas d’autres choix que d’aller au combat, malgré le climat de terreur qui règne.

N.V. : Quels sont les objectifs de la campagne ?
J.K. : Nous devons reprendre courageusement notre marche. Parce que nous sommes aujourd’hui l’espoir pour les Ivoiriens. Le régime Ouattara a plongé la Côte d’Ivoire le pays dans le désespoir. Il ne faut que l’histoire lui donne raison. Notre action s’inscrit dans ce sens. Elle vise à redynamiser les structures de la JFPI.

N.V. : Quels seront les temps forts de cette tournée ?
J.K. : Nous nous rendons dans toutes les fédérations pour discuter avec les responsables locaux de la JFPI. La première étape concerne les fédérations de Bonoua et Bassam, Abidjan Lagunes, Abidjan Banco et Abidjan-Sud. Dans chacune des fédérations, nous tiendrons des assemblées générales, auxquelles assisteront les membres du bureau fédéral, les responsables de section et des comités de bases. L’assemblée générale de la Fédération Bonoua-Bassam se tiendra, le samedi 20 aôut, à partir de 9h au siège du Conseil général de Bonoua. La délégation du Bureau national sera conduite par Jocelyne Ipou, secrétaire nationale aux finances. L’AG de la fédération Abidjan Lagune aura lieu le 27 août au siège du CNRD, à Cocody. La délégation sera conduite par Nestor Dahi, secrétaire national à l’organisation du Bureau national. Les AG des deux autres fédérations auront lieu le 3 septembre, pour la fédération Abidjan Lagune, à la salle des fêtes de Koumassi Sicogi I, pour Abidjan Banco, au siège du FPI, à Yopougon. J’appelle la jeunesse du Front populaire ivoirien, à la remobilisation. Le FPI est un grand parti. Nous devons démontrer cela à la face du monde. Certes, nous avons été fauchés, mais nous devons impérativement nous relever. Au-delà de la Côte d’Ivoire, c’est toute l’Afrique qui nous regarde. Faisons tout pour nous montrer dignes. Beaucoup de camarades sont tombés. Pour le respect de leur mémoire, nous devons continuer notre marche. Aujourd’hui la Côte d’Ivoire est dans la tourmente avec ce régime. Mais l’espoir est permis. Armons-nous de courage, pour reconquérir le pouvoir, pour le bonheur des Ivoiriens. Je demande aux jeunes de sortir nombreux à la faveur de ces assemblées générales, pour donner un signal fort à tous les Ivoiriens.

Interview réalisée par César Ebrokié
Notre Voie

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