Côte d’Ivoire – Simone Gbagbo en prison, 19 ans plus tard

Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne.net

« Au paravent, Simone GBAGBO son épouse, a été inculpée et placée en détention préventive le 16 Août 2011. Elle sera incessamment transférée à la Maison d’arrêt et de Correction d’Odienné ». Un passage tiré de la lecture faite hier par le Procureur de la République de Côte-d’Ivoire, Koffi K. Simplice, sur les enquêtes actuellement en cours contre les personnalités pro-Gbagbo. Simone Gbagbo, selon le magazine panafricain Jeune-Afrique, en bonne santé et en de bons termes avec ses geôliers ira donc, attendre son procès ou un éventuel transfert vers la prison de la Haye (Pays-Bas), dans la prison civile de la ville d’Odienné. Contrairement à son époux Laurent Gbagbo, elle ne bénéficie pas du statut d’ancien chef de l’État, cela pourrait expliquer son placement dans une prison en lieu et place d’une résidence surveillée, explique une personnalité contactée par ce site. « À Odienné, Simone mène une vie de carmélite. Elle n’a pas changé ses habitudes, se lève tôt et consacre une grande partie de sa journée à la prière et à l’étude de la Bible. La mère de Souleymane Coty Diakité cuisine pour la pensionnaire – qui affectionne les mets locaux comme le kabatôh, pâte de maïs à la sauce dâh, et le riz gras à la sauce tomate soumara – et discute parfois avec elle. L’ex-première dame s’accorde aussi quelques parties de Scrabble avec son médecin et a droit à un bouquet de chaînes de télévision » écrit encore Jeune-Afrique. Des conditions de détention qui, selon toute apparence vont s’endurcir avec le transferement annoncé à la Maison d’arrêt et de Correction d’Odienné. Le dernier passage de Simone Gbagbo en prison (MACA) se situe à 1992, suite à la marche désormais légendaire du 18 février 1992 qui faisait suite à la descente nocturne musclée des para-commandos sur la cité Universitaire de Yopougon, suivie de l’arrestation de la quasi totalité de la Direction Nationale de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte-d’Ivoire (FESCI). Un certain Martial Ahipeaud dirigeait alors ce syndicat et Alassane Ouattara occupait les fonctions de Premier Ministre d’Houphouët Boigny.

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