L’Intelligent d’Abidjan
Liberté et Démocratie pour la République (Lider), le tout dernier-né des partis politiques, a fait sa sortie officielle le jeudi 11 août 2011, à l’auditorium de la Caistab au Plateau. Retour sur le discours du président de cette formation politique, le professeur Mamadou Koulibaly, qui s’engage à conduire une opposition démocratique et civilisée, débarrassée de toute haine et de revanche politique des pro-Gbagbo.
Mamadou Koulibaly, le président de Lider, est-il le nouveau messie pour la Côte d’Ivoire, une seconde chance pour les Ivoiriens et pour leur Président, Alassane Ouattara ? L’homme a tenu à se démarquer des pratiques de ses amis d’hier du Fpi qui ont coulé la maison commune.
Refus clair de la
vengeance politique
Le professeur agrégé d’économie, a, sans faux-fuyant, affiché sa farouche volonté de conduire sans haine, ni esprit de revanche, une opposition démocratique et apaisée. Dénuée de toutes violences politiques. En somme, Mamadou Koulibaly est pour une opposition civilisée. Une profession de foi qui tranche d’avec les pratiques anciennes de son ex-famille politique : le FPI et LMP. Du coup, l’ex-président de l’Assemblée nationale apparaît aux yeux de tous comme un messie, une vraie chance pour le Président Alassane Ouattara et les Ivoiriens. Mamadou Koulibaly refuse aussi catégoriquement de croire ‘’aux prophéties malachistes’’ et de verser dans la revanche politique un vœu caressé par des pro-Gbagbo. Les rêveries et illusions des militants LMP qui ont encore du mal à réaliser que Laurent Gbagbo n’est plus Président de la République ne l’intéressent guère. Savent-ils, ces revanchards, qu’ils doivent aujourd’hui, rendre compte de leur gestion passée ? Alors qu’ils souhaitent vivement tous les jours qu’il arrive un malheur subit à Ouattara dans l’espoir que Laurent Gbagbo reviennent au pouvoir, l’ex-président de l’Assemblée nationale conseille à mots voilés à ses amis d’hier, de cesser de rêver. Il s’inscrit plutôt dans la durée et prophétise qu’il sera au pouvoir en 2015, par la voie des urnes. Désormais, c’est clair pour tous ses détracteurs, le président de Lider ne veut pas de violence politique, il ne lancera pas ses militants dans les rues pour des actes de vandalisme. Il n’est pas un putschiste. Et ne le sera jamais, a-t-il déclaré. Sa formation politique n’est ni de gauche, ni de la droite. Mamadou Koulibaly précise qu’il est un libéraliste qui est loin de l’inspiration keynésienne qui a pour fondements des politiques drastiques des institutions financières internationales qui prônent l’interventionnisme, le social-démocratie et l’encadrement de l’économie par l’Etat. Le tout nouveau président de Lider appelle à une vie politique normale et civilisée basée sur l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le respect scrupuleux des lois et de la Constitution. Un meilleur chemin de salut pour notre pays puisque Lider et son président veulent dans la paix, jouer à fond l’alternance politique.
Les raisons du divorce d’avec le Fpi
Le Fpi, c’est fini pour toujours, dit-il à mots couverts. Mamadou Koulibaly a des ambitions pour son pays. Et il ne le cache pas. Tout se fera dans la discipline et la paix. En soutenant qu’il sera aux affaires dans exactement quatre (4) ans, le professeur agrégé d’économie est candidat à la présidentielle de 2015. Et n’entend pas avant cette échéance, perturber par la violence politique, le mandat du Président Ouattara. Il opposera à l’actuelle chef de l’Etat ivoirien, la force des idées. Toute chose qui a manqué hier au FPI et à LMP. Il jette une pierre dans la mare. «C’est parce que ses anciens alliés n’avaient pas ces dispositions idéologiques que le pouvoir leur a échappé en novembre 2010». Mamadou Koulibaly se présente désormais à Alassane Ouattara, comme le fer de lance de l’opposition ivoirienne. Et s’il reste dans le cadre qu’il a tracé, le fils d’Azaguié (département d’Adzopé) reste une chance pour la consolidation du pouvoir actuel, de la stabilisation du régime. Pour le retour de la paix et une réconciliation vraie. Même si, pour le moment, il y a beaucoup à redire sur sa position au sujet du FCFA et de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire. Il demande à revoir les accords à ce niveau. Et s’engage à proposer aux autorités politiques pour moderniser cet outil commun. Des spécialistes de questions monétaires n’ont pas attendu longtemps pour qualifier sa position sur le franc CFA d’archaïque et d’opportuniste. Ils l’invitent humblement à revoir au plus vite sa copie, au risque de perdre en crédibilité quant à cette attitude adoptée vis-à-vis de l’outil monétaire commun.
M.Wangué et C.Kouassi
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