Mamadou Koulibaly: « Ceux qui pensent que Gbagbo reviendra se trompent »

« Qui veut aller loin ménage sa monture », dit l’adage. C’est ce à quoi le président Mamadou Koulibaly s’attèle actuellement en organisant, le nouveau parti politique « Liberté et démocratie pour la république » (Lider) dont il vient de déposer les textes au ministère de l’Intérieur.

« Ceux qui pensent que Gbagbo reviendra se trompent (…) nous ne sommes pas dans les affaires de Malachie. Ce sont les actions que nous allons mener qui feront que demain sera meilleur », a indiqué ce dimanche 31 juillet, à Cocody, les Deux-Plateaux, Mamadou Koulibaly.

C’était à l’occasion d’une réunion avec les militants de son parti pour répondre à leurs différentes préoccupations. A ses détracteurs, l’ancien collaborateur de Laurent Gbagbo a déclaré : « Je n’ai pas laissé Gbagbo dans le bunker pour fuir. Je lui ai plutôt dit de ne pas emprunter la route qui y conduit. »

Et de poursuivre que la libération de Gbagbo ne va pas tomber du ciel. Pour Mamadou Koulibaly, c’est en se battant pour un Etat de droit que Laurent Gbagbo pourra avoir de « meilleures conditions de détention ou de jugement. »

Saisissant cette opportunité, l’ancien vice-président du Fpi a rassuré tous ceux qui l’accompagnent dans cette nouvelle aventure de sa rupture avec les anciennes méthodes de ses camarades de parti. « Vous connaissez mes méthodes. Je n’insulte pas. Mais je peux être dur quelques fois », a-t-il indiqué.

Exhortant les militants à ne pas rester bloqués face aux problèmes d’insécurité qu’ils ont évoqués comme difficulté pour l’implantation du parti, Koulibaly leur a demandé de travailler sur le terrain pour avoir des élus lors des élections à venir. Par ailleurs, il a souligné que le but n’est pas seulement d’avoir des élus, mais de changer la Côte d’Ivoire avec les idées qu’on a. « J’ai foi pour les législatives. Vos conditions de vie sont difficiles, mais pas fatales », a-t-il soutenu.

En outre, il a expliqué à ses militants qu’il a refusé d’entrer dans le gouvernement parce qu’il voulait être « l’interlocuteur du président Ouattara et non son serviteur. »

Face aux problèmes d’insécurité qui est récurrente, le leader de Lider a prévenu que si ses militants sont touchés dans le cadre de leurs activités politiques, c’est lui-même qu’on aurait visé.

Après avoir annoncé que le lancement officiel de Lider se fera probablement le 14 ou le 15 août au palais de la culture de Treichville, il a insisté : « Nous ne sommes ni une annexe du Fpi, ni une annexe du Rdr »

« Notre position est de faire la politique sans que nous ne soyons identifiés par l’ethnie », a-t-il conclu.

CHEICKNA D. Salif
Fraternité Matin
salifou.dabou@fratmat.info

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