Après 10 ans de refus à Gbagbo, pourquoi la Maison Banche s’ouvre à Ouattara

Le Nouveau Réveil

Après avoir refusé de recevoir Gbagbo pendant 10 ans/Pourquoi Obama ouvre les portails de la Maison Banche à Ouattara : Les sujets qui vont dominer les échanges entre les 2 hommes

Enfin, les grands portails de la diplomatie mondiale s’ouvrent à nouveau pour la Côte d’Ivoire. Le 29 juillet prochain, le chef de l’Etat ivoirien s’envole pour les Etats-unis d’Amérique où il sera reçu en audience par le président de la plus grande puissance mondiale à la Maison Blanche. Une chose qui n’était plus arrivée à notre pays pendant les dix ans de gouvernance de M. Laurent Gbagbo. Et pourtant les tentatives pour obtenir un rendez-vous pour l’ex-chef de l’Etat ivoirien dans le bureau oval n’ont pas manqué.

A peine 100 jours qu’il exerce la réalité du pouvoir exécutif et déjà les résultats sont là, visibles, palpables. La Côte d’Ivoire est en passe de reprendre la place qui lui revient dans le concert des Nations. Après le ballet des chefs d’Etat et autres illustres personnalités du monde, dont le président français Nicolas Sarkozy, qui a déferlé sur la Côte d’Ivoire à l’occasion de la cérémonie d’investiture du nouveau chef de l’Etat ivoirien le 21 mai dernier, la France, premier partenaire économique de la Côte d’Ivoire vient d’effectuer un retour en force dans notre pays avec le récent séjour du Premier ministre français Fillon, accompagné d’une quarantaine d’hommes d’affaires français à Abidjan. Un séjour fructueux qui a permis de réchauffer et de recentrer la coopération franco-ivoirienne à l’aune des défis nouveaux du contexte post-crise. A peine Fillon parti que le chef de l’Etat ivoirien reçoit une nouvelle invitation à se rendre à Washington, précisément à la Maison Blanche. De mémoire d’Ivoirien, cela fait en effet longtemps que la Côte d’Ivoire n’avait eu droit à un tel honneur. D’être invitée par le président de la première puissance du monde. Pendant toute la durée de son mandat décennal, Laurent Gbagbo a caressé ce rêve, multiplié les démarches officielles et discrètes pour pénétrer dans le salon oval. Sans y parvenir. Au détour des Assemblées générales annuelles des Nations Unies, lorsqu’il apprend qu’il figure sur une liste de chefs d’Etat africains devant avoir un dîner avec le président américain, Gbagbo mobilise une forte délégation, loue un avion de plus de 150 places, journalistes et cameramen sont au rendez-vous pour ce déplacement historique à New-York. Objectif, avoir ne serait-ce qu’une photo avec Obama. Fiasco total, Gbagbo n’aura pas sa photo avec Obama. Il rentre bredouille, le protocole d’Etat américain ayant tout fait pour tenir à l’écart les photographes ivoiriens car il savait que ces images pouvaient être utilisées à des fins politiques inavouées. Obama ne voulant, lui-même, pas s’afficher publiquement avec des chefs d’Etat ennemis des droits de l’homme et de la démocratie.

A la différence, le président Ouattara n’a pas mis plus de trois mois après son investiture pour être invité à la Maison Blanche.

Au cours de ce voyage, le chef de l’Etat ivoirien et son hôte vont parler de coopération bilatérale. La Côte d’Ivoire compte beaucoup pour les Usa qui ont construit dans notre pays la plus grande ambassade américaine en Afrique. Dans le cadre de la reconstruction post-crise, la relance économique, la lutte contre la criminalité transfrontalière, notre pays peut attendre beaucoup de la première puissance du monde. Obama aussi attend des nouvelles autorités ivoiriennes l’édification d’un véritable Etat de droit, environnement indispensable pour la sécurité et la promotion des investissements privés.

Aux Etats-Unis, Alassane Ouattara va également échanger avec les patrons des Institutions de Bretton Woods, le Fmi, où il a déjà servi en tant que Dga, et la Banque mondiale. Une occasion de recadrer et de renforcer la coopération entre la Côte d’Ivoire et ces institutions financières. Le chef de l’Etat ivoirien échangera enfin avec le Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki moon. Pour parler essentiellement de sécurité, de l’appui de l’Onuci aux forces ivoiriennes pour maintenir la stabilité et la sécurité dans notre pays. Le président Ouattara devrait aussi profiter de l’occasion pour remercier Ban Ki moon pour tout le soutien que l’Onuci lui a apporté dans son combat pour la défense du vote des Ivoiriens.

Outre le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, les présidents du Bénin, Yahi Boni, Nigérien Mahamadou Issoufou et Guinéen Alpha Conde seront également reçus à la Maison Banche pour avoir réussi la transition démocratique dans leur pays.

AKWABA SAINT CLAIR

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