Football Présidence de la FIF – Anouma et Dieng jettent l’eponge et se justifient

L’Intelligent d’Abidjan

Jacques Bernard Daniel Anouma a annoncé hier mardi 19 juillet, au cours d’une conférence de presse co-animée avec Dieng Ousseynou, son retrait de la course à la présidence de la FIF. Dieng en a fait de même. Selon Anouma, le temps est arrivé pour dire à la face de la nation qu’il se retire. « Je n’ai jamais dit que je serai candidat. Aujourd’hui, Dieng et moi, nous vous annoncons que nous ne sommes pas candidats. La voie est ouverte pour les autres candidats. Chacun pourra postuler », a déclaré Anouma. Dieng dont la présence a été jugée curieuse, a tenu à préciser que tout baignait entre Anouma et lui, contrairement à ce qui se raconte dans la presse. Concernant la rencontre avec le président Bédié, Dieng a affirmé qu’il rend visite au président du Pdci-Rda régulièrement, dans le cadre des activités de ce parti. « Pour la CAF, allons-y étape par étape. Acceptez ma décision !  » enfoncera Anouma visiblement énervé face à la détermination des journalistes qui voulaient en savoir plus. « Nous n’avons encore reçu aucune candidature mais soyez certains, Dieng et moi, nous choisirons un candidat», a conclu Anouma. Le deuil était tout simplement visible, hier au siège de la FIF à Treichville. Parce que des présidents de clubs qui avaient été reçus avant la conférence de presse n’acceptaient pas la décision de Jacques Anouma. Idem pour des travailleurs de la FIF. Mais après la conference, le president sortant a longuement recu ses proches et les journalistes pour les inciter a mettre balle a terre,et a comprendre sa decision.
Annoncia Séhoué

Les Coulisses de la confrence Dieng-Anouma

Des proches de Sidi Diallo présents
Avant la conférence de presse, des collaborateurs de Sidi Diallo étaient dans la cour de la FIF. Ils étaient heureux et cela suscitait des commentaires.
Me Roger Ouégnin claque la porte
Le PCA de l’ASEC Mimosas, Me Roger Ouégnin n’est pas allé au terme de la réunion que le président Anouma a eue avec la conférence des présidents de clubs de Côte d’Ivoire. Il a claqué la porte pour montrer son mécontentement.
Les clubs de Ligue 2 projettent une grève
De nombreux responsables de clubs de ligue 2 ont promis se rencontrer demain jeudi, pour choisir la date d’une grève. Ils n’en disent pas plus.
Dieng et Anouma, ensemble
C’est à bord du même véhicule que Dieng et Anouma sont arrivés au siège de la FIF à 16 heures. Ce qui a étonné plus d’un. La veille,les deux auraient une rencontre de verite avec Sidi Diallo.

Eugène Diomandé avec Sidi ou contre Sidi?
Toujours sollicité, Eugène Diomandé est avec Sidi Diallo, le candidat ayant été le plus discret depuis. La presse l’a très peu cité par rapport aux autres. Sera-t-il associé à Sidi Diallo, ou bien, va-t-il répondre à l’appel de la conférence des présidents ? Plus de dix jours avant le 31 juillet.
Sidi Diallo, oui mais et après
Le tout n’est pas d’être candidat, mais d’être élu. Le tout n’est pas d’être élu, mais d’être bien élu et accepté. Et ce n’est pas tout : il ne faut pas que les Eléphants échouent, que les clubs échouent… Sidi oui mais… et après….
Bedie avait laisse Dieng et Anouma s’affronter
Même si le contexte est diiferent après la crise postelectorale, des sportifs assurent que du temps de Bedie,l’ancien president avait laisse la democratie s’exprimer jusqu’au bout dans le football.
Analyse/ FIF: Anouma, Dieng ou les leçons d’un retrait
Une leçon à tous. Une leçon pour tous. L’amitié et la fraternité doivent pouvoir se faire, malgré les ambitions, malgré les divergences et les désaccords. Malgré entre Dieng, Anouma et Sidi il y’a malgré tout, l’amitié et la fraternité. Malgré tout, et quoi qu’on dise, cela finit par compter ; même si dans l’histoire récente de notre pays, ces valeurs ont foutu le camp ! Leurs partisans qui étaient prêts à se faire la guerre, ou à ne plus se parler, à déchirer leurs amitiés et leurs fraternités anciennes doivent donc se ressaisir et comprendre le message donné. Les haines irréversibles, qui amènent à des ruptures définitives, ainsi qu’à la mort d’hommes ne sont pas des choses bonnes, ni souhaitables. Jacques Anouma et Ousseynou Dieng étaient ensemble hier, pour montrer à tous, et à leurs partisans, que les intérêts du football ivoirien sont au-dessus des individus. Les intérêts de la Côte d’Ivoire sont au-dessus des ambitions individuelles. Et le gagnant, celui qui récupère le gros lot, est assurément celui qui a fait le moins de bruit, et dont les partisans ont été jusqu’à présent, les moins bruyants. On voyait venir, on a entendu venir. On comprend mieux, le sens de la campagne contre Anouma. Elle n’était pas faite dans l’intérêt de Dieng. On a tout compris. Toutefois, personne n’a perdu. Les partisans d’Anouma, tout comme les soutiens de Dieng n’ont pas perdu. Rien n’est jamais perdu tant que l’on a le souffle de vie, et que l’on reste en bonne santé. Bon vent donc, à celui qui prendra la présidence de la Fif. La Fif, qui après dix années, va s’ouvrir une nouvelle gouvernance, et qui va avoir à sa tête des hommes ayant une vision différente, même s’ils ont l’expérience d’avoir été des acteurs du secteur footballistique ivoirien. En définitive, l’histoire se répète un peu : Augustin fait plus ou moins ce que Jacques avait fait avec Ousseynou. Dans le calme et sans bruits, Augustin s’était retiré depuis des années. Et si ce n’était pas la rumeur jamais démentie ni jamais confirmée, de sa brouille avec Anouma, quelques esprits très fertiles, auraient pu penser que Sidi Diallo était en deal avec Anouma pour lui succéder. Anouma lui, avait quitté la ligue, quand il a su que Dieng Ousseynou se représenterait, et ne le choisirait pas. Augustin était-il dans la même démarche ? Même ceux qui en général, savent tout, et se mêlent à tout, ont toujours eu du mal, à expliquer ce qui s’est vraiment passé entre Augustin et Jacques Bernard Daniel Anouma. Toutes les versions avaient été données, sauf, peut-être la vraie. A présent, pour maintenant, et pour toujours, que chacun tire les justes leçons de ces arrangements autour de la Fif, qui ressemblent à des remakes, et à des répétitions de l’histoire. Le temps viendra où ces mêmes acteurs qui sont sur la scène du football ivoirien, depuis une vingtaine d’années, devront passer la main. La tâche reviendra donc au successeur d’Anouma et de Dieng Ousseynou, de préparer la relève, en faveur de nouveaux et jeunes dirigeants pour un football ivoirien conquérant et qui gagne !

Charles Kouassi

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