Il y a 3 mois, Sarkozy minimisait le rôle des forces françaises dans la capture de Laurent Gbagbo à Abidjan.
En ce 14 juillet, le même Sarkozy salue les forces françaises qui ont permis la capture du Président Laurent Gbagbo.
Je ne doute pas qu’une grande partie de la presse française remarquera ce revirement du discours du président français, confirmant que les forces françaises en Côte d’Ivoire ont agi en complète illégalité par rapport au mandat fixé par l’ONU.
Ce mandat limitait le rôle des forces sous mandat de l’ONU à la protection des civils des armes lourdes utilisées par les deux camps.
Non seulement l’ONU a permis l’entrée des armes lourdes des rebelles de Ouattara dans Abidjan mais elle ne s’est opposée qu’à l’utilisation de celles de l’armée de Côte d’Ivoire fidèle au Président Gbagbo.
Les forces françaises et onusiennes se sont elles opposées à l’utilisation par les rebelles de Ouattara de leurs armes lourdes dans la commune de Yopougon pour mener leur chasse aux partisans de Laurent Gbagbo? Pas un instant, bien au contraire, les rebelles ont été appuyés par les hélicoptères de combat de la Licorne et de l’ONUCI.
En attendant, grâce à l’intervention des forces françaises, la chienlit s’est installée dans les rues d’Abidjan. Le désordre y règne en maître, entretenu par les rebelles de Ouattara qui n’obéissent qu’à leurs chefs de guerre.
Merci à Sarkozy, le temps est maintenant venu aux Bouygues, Bolloré and co de renégocier leurs contrats avec un Ouattara qui ne peut rien refuser aux intérêts français. En effet, une simple inflexion des enquêtes menées en Côte d’Ivoire sur les massacres commis contre des civils ivoiriens depuis 2002 suffirait à le faire tomber!!!
Ce n’est pas un valet que la France a mis à la tête de la Côte d’Ivoire, mais un « Otage » du bon vouloir du pouvoir français.
Michel Lambret
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