Le Fpi confie sa survie à Bédié

Il ne faut toujours pas juger les politiciens, notamment africains, sur leurs discours et leur apparence, mais plutôt sur les actes qu’ils posent. Car, contrairement à ce que l’on peut penser ou croire, ils ne peuvent toujours pas être à l’endroit où le commun des militants les attend. Et le Fpi dont les dirigeants sont incarcérés ou assignés à résidence, vient de le démontrer, éloquemment, en allant confier pratiquement sa survie à Aimé Henri Konan Bédié, son farouche adversaire. Sans bruit, le Front populaire ivoirien ( Fpi), déchu du pouvoir d’Etat le 11 avril 2011, à travers Odette Lorougnon ( Offpi), Sébastien Dano Djédjé ( ancien ministre de la réconciliation nationale et Ahité Kouassi, directeur de cabinet de Mme Lorougnon a été reçu, dans le secret de la résidence de Bédié à Daoukro, le mercredi 13 juillet 2011, par l’ancien président de la République. Officiellement, cette délégation du parti de Gbagbo est allée « remercier Bédié pour son rôle joué dans la libération des 17 cadres du Fpi » qui étaient détenus à la nouvelle Pergola. Le Fpi, qui a estimé que Bedié s’est montré digne et républicain à la tête du pays, lui a donc confié des doléances, priant celui-ci « d’intervenir auprès du chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara, en vue d’obtenir la libération de son jeune frère Laurent Gbagbo et de son fils Michel en résidence surveillée à Bouna ». Dano Djédjé et sa suite ont par ailleurs sollicité l’appui de Bédié pour le retour au pays des personnalités Fpi exilées, selon une source citée par un confrère de la place proche du Pdci-Rda. Le Fpi, en allant plaidé pour la libération de son mentor et de ses cadres, veut se remettre d’aplomb pour aborder les prochaines échéances électorales. Dano Djédjé et Odette Lorougnon, député d’Attecoubé et présidente de la structure féminine du parti de Gbagbo, au-delà de tout, veulent sauver l’essentiel, c’est-à-dire le parti. C’est pourquoi, ils se sont engagés pour la sauvegarde, voire pour la survie du parti, qui, il faut le dire, est en plein gâchis depuis la chute de Gbagbo.

A.B.DEPEYLA
Soir Info

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